Applis d’identification de champignons : alerte intoxication en France

Les autorités sanitaires mettent en garde : les applications d’identification de champignons sur smartphone présentent un risque élevé d’erreurs et contribuent à des intoxications alimentaires graves, parfois mortelles.

Des chiffres inquiétants

Dans un communiqué, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) indique qu’environ 500 intoxications liées à la cueillette et à la consommation de champignons ont été recensées par les centres antipoison en France depuis le 1er juillet. L’agence note une « augmentation nette des cas » depuis le début septembre et prévoit un pic attendu en octobre.

Pour mémoire, sur la période du 1er juillet au 31 décembre 2024, 1 363 personnes présentant des symptômes ont contacté un centre antipoison en France hexagonale après consommation de champignons : trois personnes sont décédées et trois ont développé une insuffisance rénale chronique, rappelle l’Anses.

Confusions fréquentes et dangers

Les erreurs d’identification peuvent être très graves. L’amanite phalloïde, parfois confondue avec la coulemelle, peut provoquer une hépatite grave voire mortelle. Par ailleurs, la consommation de clitocybes de l’olivier — un champignon très toxique qui pousse en touffes sur bois morts —, parfois pris pour des girolles ou chanterelles, a été la cause d’intoxications fréquentes en 2024. Ces intoxications entraînent des troubles digestifs sévères (douleurs abdominales, nausées, vomissements, diarrhées) et un risque de déshydratation.

Les recommandations officielles

  • Ne vous fiez pas uniquement aux applications pour identifier une espèce.
  • Ne ramassez et ne consommez que des champignons que vous connaissez parfaitement.
  • Cuire les champignons au moins 20 minutes avant consommation.
  • En cas de doute, faire contrôler la récolte par un pharmacien ou une association de mycologie.
  • Ne jamais donner de champignons cueillis aux jeunes enfants.

L’Anses insiste sur la difficulté d’identifier certaines espèces par photographie seule : variations saisonnières, état du spécimen, ressemblances subtiles entre espèces comestibles et toxiques rendent l’identification automatisée incertaine. Les applications peuvent orienter ou aider, mais ne remplacent pas l’expertise humaine.

Précautions pour les cueilleurs en Nouvelle-Aquitaine

Enracinée dans nos forêts et bois, la pratique de la cueillette reste populaire en Nouvelle-Aquitaine. Les cueilleurs locaux sont invités à redoubler de prudence à l’approche d’octobre, mois historique des récoltes et — selon l’Anses — du pic d’intoxications. S’adresser aux associations mycologiques locales ou à son pharmacien restaure une sécurité indispensable.

Si des symptômes digestifs ou neurologiques apparaissent après consommation de champignons, contacter immédiatement un centre antipoison ou les services d’urgence et, si possible, conserver un échantillon du champignon consommé pour identification.

Sources : Anses, centres antipoison (communiqué cité).

Tags

Partagez cette article :

Recevez gratuitement tous les matins à 7H votre journal par email ! Désabonnez-vous quand vous le souhaitez.

Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore