Assassinat de Charlie Kirk à l’UVU (Utah) : la sécurisation en cause

L’assassinat de l’influenceur conservateur Charlie Kirk, abattu mercredi lors d’un débat sur le campus de l’Université de la vallée de l’Utah (UVU), soulève des questions pressantes sur la sécurisation de l’événement. Selon plusieurs témoignages et médias américains, des manquements organisationnels auraient facilité l’accès au site et limité la capacité des forces à prévenir l’attaque.

Un dispositif léger pour un rassemblement important

Le format «Prove me wrong» («Prouvez‑moi que j’ai tort»), cher à l’intervenant, avait attiré plusieurs milliers d’étudiants. Les autorités universitaires estiment la jauge autour de 3 000 personnes. L’UVU, qui compte plus de 40 000 étudiants et s’étend sur environ 600 hectares, dispose d’un commissariat de campus en charge du maintien de l’ordre.

Jeff Long, chef de la police de l’UVU, a indiqué lors d’une conférence de presse qu’«environ six policiers» étaient affectés à la sécurisation de l’événement, auxquels s’ajoutaient «des policiers en civil dans la foule». Le responsable s’est dit «dévasté» après la fusillade et a qualifié la situation de «cauchemar d’un chef de police», soulignant la difficulté de protéger un vaste campus avec des moyens réduits.

Témoignages pointant des failles : accès sans QR code, pas de fouille

Plusieurs participants affirment avoir pu entrer sans présenter le QR code requis sur le papier. Des étudiants ont également déclaré qu’aucun contrôle systématique n’était mis en place à l’entrée : pas de palpation, pas de fouille de sacs, ni d’usage de portiques ou de détecteurs de métaux selon leurs récits. Sur le terrain, ces carences apparaissent aujourd’hui comme des éléments susceptibles d’avoir facilité l’action du tireur.

Après le tir, des agents de sécurité et des policiers armés sont intervenus rapidement pour évacuer la zone, et des images partagées sur les réseaux montrent des personnes présentes sur la scène se précipiter vers la victime. La victime disposait par ailleurs d’un service de sécurité personnel, qui s’était coordonné avec la police du campus avant l’événement, selon les autorités.

Hypothèse d’un tir depuis les toits

Des vidéos et des témoignages laissent aussi entendre que le projectile proviendrait d’un toit surplombant la scène. Un porte‑parole de l’université a indiqué que le tir aurait été tiré depuis le Losee Center, situé à environ 200 yards (environ 180 mètres) de l’endroit où Charlie Kirk était en train de débattre. Sur certaines séquences, on distingue une silhouette allongée sur un toit, information à considérer avec prudence tant que l’enquête ne l’a pas confirmée officiellement.

Cadre institutionnel et responsabilités

Selon NBC News, l’UVU dispose d’un comité chargé d’évaluer la nature et l’ampleur des événements afin d’adapter le dispositif de sécurité. Il n’est pas certain, selon ce média, que la venue de Charlie Kirk ait été classée comme «événement majeur», ce qui pourrait expliquer un dispositif réduit. L’université et la police du campus n’avaient pas répondu aux sollicitations des médias au moment de la publication.

  • Ce qui est établi : un débat public a eu lieu sur le campus, Charlie Kirk a été touché pendant son intervention et des forces de l’ordre étaient présentes.
  • Points litigieux : accès sans contrôle effectif du QR code, absence déclarée de fouilles, petite équipe policière dédiée à l’événement.
  • Éléments à confirmer : le point précis d’où le tir a été réalisé et le nombre exact d’agents mobilisés.

À l’heure actuelle, les autorités américaines poursuivent leurs investigations. L’affaire relance le débat sur la sécurité des événements publics sur des campus universitaires vastes et fréquentés, et sur la nécessité d’une coordination plus stricte entre organisateurs, services de sécurité privés et forces de police.

Contexte : l’UVU est la plus grande université de l’Utah et assure la sécurité d’un vaste territoire. La mort de Charlie Kirk, figure importante de la jeune droite américaine et soutien de Donald Trump, a immédiatement provoqué une onde de choc politique nationale.

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