Washington. Un récent sondage de SurveyMonkey, publié par NBC News, met en lumière un fossé marqué entre jeunes hommes et jeunes femmes américains (18-29 ans) sur leurs aspirations personnelles et leurs choix politiques.
Des écarts nets sur les priorités de vie
Si l’emploi, l’argent et l’indépendance financière restent les premières priorités pour les deux sexes, les jeunes hommes accordent une importance sensiblement plus élevée au mariage et à la parentalité que les jeunes femmes. Selon l’enquête, ces objectifs se placent aux 7e et 8e rangs pour les hommes, contre les 10e et 11e pour les femmes.
Un clivage politique qui renforce les choix personnels
Le sondage documente aussi un gender gap politique persistant. Chez les 18-29 ans, l’approbation de la politique de Donald Trump atteint 47% chez les hommes contre 26% chez les femmes. Les différences se retrouvent sur plusieurs sujets clés :
- Frontières : 46% des hommes vs 24% des femmes
- Expulsions : 45% vs 21%
- Commerce : 42% vs 23%
Ces clivages idéologiques se superposent aux priorités de vie. Les hommes de la tranche 18-29 ans ayant voté pour Donald Trump placent ainsi «avoir des enfants» et «se marier» en tête de leurs priorités (1re et 4e positions). À l’inverse, les jeunes femmes ayant soutenu Kamala Harris classent mariage et enfants en 11e et 12e positions sur 13, privilégiant carrière et sécurité financière.
Une anxiété plus grande chez les jeunes femmes
Le sondage révèle également un écart psychologique : près des deux tiers des répondantes déclarent être anxieuses «presque tout le temps» ou «la plupart du temps», contre moins de la moitié des hommes.
Contexte démographique et réponses politiques
Dans un contexte où le taux de fécondité des États-Unis est tombé à 1,6 enfant par femme en 2024, la question familiale est devenue un thème central du débat public. L’administration républicaine a évoqué des mesures natalistes potentielles, comme une prime pour les nouvelles mères ou des avantages fiscaux pour les familles.
Du côté des acteurs conservateurs, certains commentateurs saluent ces tendances démographiques comme un atout politique et culturel. Le podcasteur conservateur Charlie Kirk, cité dans la presse, a par exemple défendu l’idée que le mariage précoce et la natalité restent des leviers essentiels pour les conservateurs.
Que retenir ?
Le sondage souligne que le clivage entre sexes chez la génération Z ne se limite pas à la politique : il irrigue aussi les choix de vie, l’importance accordée à la famille, au travail et au bien-être émotionnel. Ces différences pourraient peser sur l’évolution démographique et sur les stratégies politiques des partis américains dans les années à venir.
Sources : Sondage SurveyMonkey publié par NBC News ; données démographiques officielles 2024.