Benon, Charente-Maritime — Le mercredi 24 septembre 2025, en fin de journée, une voiture a foncé sur des opposants rassemblés contre la Nuit du Bien commun, un gala caritatif organisé dans une propriété privée à proximité de l’abbaye de Grâce-Dieu.
Frayeur sans blessés, dépôt de plainte envisagé
Selon les témoignages recueillis sur place et une vidéo partagée par des manifestants, le véhicule, bloqué sur la route alors que le cortège rebroussait chemin, a brusquement accéléré après que des participants eurent frappé le capot. Aucun blessé n’est à déplorer, mais la scène a provoqué une grosse frayeur : une femme a sauté dans un fossé pour éviter d’être atteinte, et plusieurs personnes ont dû s’écarter précipitamment.
« Nous venions de parlementer avec le préfet et le cortège avait fait machine arrière. Un automobiliste s’est retrouvé bloqué sur la route comme d’autres, des gens ont tapé sur sa voiture. Puis il a donné un gros coup d’accélérateur. La voiture est passée à quelques centimètres de moi », raconte une manifestante encore sous le choc, qui indique vouloir déposer plainte. Des images et des témoignages ont été transmis aux forces de l’ordre.
Dispositif policier et intervention du préfet
Un important dispositif policier avait été déployé pour empêcher l’accès des manifestants au lieu de la soirée. Le préfet de Charente-Maritime, Brice Blondel, s’est rendu sur place et a échangé avec des représentants du mouvement d’opposition, qui avait appelé à la mobilisation contre l’événement.
Voyant qu’ils ne pouvaient franchir le barrage après environ une heure de tentatives, les opposants ont finalement fait demi-tour. Malgré la présence des forces de l’ordre, le conducteur impliqué a ensuite rejoint sans difficulté l’accès à la soirée.
Contexte
- Événement ciblé : Nuit du Bien commun, gala caritatif très médiatisé.
- Mobilisation : appel du collectif Aunis contre l’extrême droite.
- Date et lieu : 24 septembre 2025, Benon (Charente-Maritime), route menant à l’abbaye de Grâce-Dieu.
Les autorités locales ont été saisies des images et des déclarations des manifestants. Le dépôt d’une plainte est annoncé par une témoin. Aucune information officielle supplémentaire sur d’éventuelles suites judiciaires n’avait été communiquée au moment de la rédaction de cet article.
