Bayonne, 10 septembre 2025 — Environ 200 personnes se sont réunies mercredi soir à la Bourse du travail de Bayonne pour une assemblée générale faisant le bilan de la journée de mobilisation du mouvement «Bloquons tout» sur le BAB. La réunion s’est tenue sans la presse, invitée à quitter la salle après l’ouverture des débats.

Rassemblement dense, ton revendicatif

La salle 1 de la Bourse du travail était exceptionnellement remplie, selon plusieurs participants. Un militant, déjà présent lors des mouvements des gilets jaunes et des nombreuses grèves du quinquennat, a lancé : «Je n’ai jamais vu la salle 1 aussi remplie, bravo à tous». L’ambiance mêlait satisfaction et volonté de structuration : les intervenants ont insisté sur la nécessité d’organiser le mouvement «en construction» et de poursuivre les actions locales.

Points positifs et critiques

• Unité et solidarité : plusieurs prises de parole ont salué l’unité affichée pendant la journée de blocage et le refus des divisions internes.
• Non-violence revendiquée : les participants ont mis en avant le caractère non violent des actions menées, tout en dénonçant la mise en avant médiatique des seuls faits divers.
• Accusations de violences policières : certains manifestants ont affirmé avoir subi des violences policières au cours des blocages et regretté que ces épisodes ne soient pas davantage relayés par les médias nationaux.

Les intervenants ont insisté sur la responsabilisation de chacun : «On doit tous mener la lutte, on est tous des leaders», a dit l’un d’eux, appelant à une poursuite coordonnée du mouvement. Les décisions concrètes concernant les prochaines actions de blocage devaient être prises plus tard dans la soirée, selon les participants.

Organisation interne et exclusion des journalistes

L’assemblée générale a été tenue à huis clos vis-à-vis des médias. Les organisateurs ont demandé aux journalistes de quitter la salle avant le début du tour de table, expliquant vouloir procéder à un bilan interne et préparer la suite des mobilisations sans couverture immédiate. Cette exclusion a été notée par plusieurs personnes présentes comme un choix assumé pour préserver la confidentialité des échanges.

Sur le terrain, le mouvement «Bloquons tout» continue de chercher sa structuration locale, en revendiquant à la fois la visibilité et l’autonomie de ses actions. À Bayonne, la réunion de mercredi marque une étape de concertation après une journée de blocages, avec la volonté affichée de préparer de nouvelles opérations tout en maintenant une ligne de non-violence selon les participants.