Mobilisation du 10 septembre en Dordogne

Ce mercredi 10 septembre, des actions liées au mouvement « Bloquons tout » se sont déroulées dans plusieurs villes de la Dordogne. Sud Ouest a suivi des rassemblements et filtrages de circulation à Périgueux, Bergerac, Sarlat, Brantôme, Thiviers et Mussidan.

À Bergerac, les organisateurs ont évalué la participation à environ 650 personnes. Le défilé a pris place en milieu de journée et s’est déroulé sans incidents majeurs, selon les témoins : banderoles, pancartes et slogans ont animé le cortège, accompagné d’un groupe de jeunes appelant à « des actions concrètes, locales et concertées ».

Dans le Périgord (Brantôme, Thiviers), plusieurs dizaines de manifestants ont investi des ronds‑points. Les opérations se sont traduites par un filtrage de la circulation plutôt que par un blocage total : échanges avec les automobilistes et contrôle de l’accès aux voies ont été visibles, et certains conducteurs ont manifesté leur soutien.

À Sarlat, des lycéens du lycée Joséphine‑Baker se sont rassemblés devant leur établissement, souriants et en nombre limité. À Périgueux, d’autres élèves — notamment ceux du lycée Jay‑de‑Beaufort — se sont aussi joints aux actions, installant des palettes devant l’entrée de certains établissements sans obstruer les accès.

La manifestation à Périgueux avait été lancée depuis le centre des Finances publiques à l’appel de la CGT et a attiré des militants d’organisations comme Lutte ouvrière, selon les images et le déroulé observés sur place. Les cortèges mêlaient revendications sociales et messages politiques : plusieurs manifestants ont réclamé le départ du président de la République et condamné la politique nationale, repris sur des pancartes et tracts.

À Mussidan, une poignée de militants s’est retrouvée sous la halle aux alentours de 17 heures avant de distribuer un tract au carrefour d’entrée de la ville. Ce document, rédigé lundi lors du « pot de départ » de François Bayrou, synthétisait une dizaine de revendications sociales et invitait au départ d’Emmanuel Macron comme « seule issue à la crise démocratique, sociale et économique », selon le texte remis sur place.

Sur le terrain, l’ambiance a alterné entre revendications affichées et moments conviviaux : ateliers de fabrication de pancartes à Thiviers, sourires dans les cortèges à Périgueux, et rencontres entre manifestants et automobilistes aux ronds‑points. Aucune information officielle sur des violences ou des interpellations n’était mentionnée dans le déroulé local couvert par les reporters.

Les images de la journée montrent une mobilisation dispersée, de l’engagement lycéen aux rassemblements syndicaux et citoyens, avec des formes d’action principalement locales et un mélange de revendications sociales et politiques.

• Villes couvertes : Périgueux, Bergerac, Sarlat, Brantôme, Thiviers, Mussidan.
• Point notable : environ 650 manifestants à Bergerac ; filtrages et ronds‑points occupés ailleurs.