Bordeaux Métropole constate une progression des mobilités douces au deuxième trimestre 2025 et voit les entreprises se tourner davantage vers des plans de déplacement pour leurs salariés. Une tendance que les élus présentent comme un facteur de compétitivité pour le territoire.
Des chiffres qui montent
Les dernières statistiques de mobilité pour le deuxième trimestre 2025 montrent une évolution nette des pratiques de déplacement dans la métropole bordelaise. Parmi les principaux indicateurs communiqués par les services de Bordeaux Métropole :
- +10% de cyclistes recensés;
- +58% d’utilisation des bornes de recharge électrique;
- +3% de fréquentation des transports en commun;
- +17% d’usage du free‑floating (vélos et trottinettes en libre‑service).
Parallèlement, la congestion routière a légèrement diminué de 0,4% sur la métropole, une baisse qualifiée de significative par la présidente de Bordeaux Métropole, Christine Bost, lorsqu’on la replace dans le contexte démographique du territoire.
Entreprises et plans de déplacements : la demande augmente
Les services de la métropole sont de plus en plus sollicités par des entreprises pour mettre en place des plans de déplacement d’entreprise (PDE) et des démarches inter‑entreprises. Pour Christine Bost, l’accompagnement des entreprises vers des mobilités plus douces n’est « plus une option mais une condition de compétitivité ».
Selon les acteurs locaux, ces démarches combinent aménagements (stationnements pour vélos, abris sécurisés), incitations (forfaits mobilité, subventions) et solutions partagées (free‑floating, autopartage). L’objectif affiché est double : réduire l’empreinte carbone des déplacements domicile‑travail et fluidifier la circulation sur des axes souvent saturés.
Nouvelle ligne de bus et perspectives
La métropole anticipe également un effet d’entraînement lié aux évolutions de l’offre de transport. Une nouvelle ligne de bus circulaire le long des boulevards, dont la mise en circulation est prévue le 6 décembre 2025, devrait renforcer l’attractivité des transports en commun pour les trajets urbains.
Les services métropolitains estiment que l’arrivée de nouveaux habitants et l’évolution des comportements (télétravail partiel, recours au vélo, véhicules électriques) participent à ces changements. « Les nouveaux habitants prennent de nouveaux réflexes », a résumé Christine Bost lors de la conférence de rentrée.
Ce que cela signifie pour les entreprises
Pour les chefs d’entreprise, l’enjeu est pratique et économique : adapter les conditions d’accès et de stationnement, proposer des alternatives à la voiture individuelle pour les salariés, et intégrer les aides possibles via les PDE. Les collectivités, de leur côté, revendiquent un rôle d’accompagnement pour faciliter la transition.
Au moment où les mobilités douces gagnent du terrain à Bordeaux, la question reste de savoir si ces évolutions permettront d’atteindre des améliorations durables de la fluidité et de la qualité de vie dans la métropole.
Article basé sur les données et déclarations publiées par Bordeaux Métropole (statistiques du 2e trimestre 2025 et conférence de presse du 17 septembre 2025).