Président du groupe Les Républicains au Sénat, Bruno Retailleau a voulu apaiser les spéculations sur son avenir politique. Interrogé à propos des vertiges de l’après-Beauvau de la sécurité, il assure ne pas vivre dans l’angoisse du lendemain et se concentre sur son action parlementaire.
Contexte et enjeux
Le Beauvau de la sécurité, lancé en février à l’initiative de l’Exécutif, avait pour but de réunir élus, syndicats de policiers et associations autour de mesures pour renforcer la lutte contre la délinquance. Après cinq mois de tables rondes et débats, le gouvernement a présenté un rapport comportant une quarantaine de propositions.
Les propos de Bruno Retailleau
Invité sur CNews, le sénateur a salué certaines mesures mais déplore le manque d’engagement financier à la hauteur des enjeux.
Je ne vis pas dans l’angoisse du lendemain, a-t-il déclaré, soulignant qu’à 62 ans, il reste pleinement investé dans ses fonctions. Il a par ailleurs écarté l’idée d’un retrait politique, affirmant qu’il souhaitait continuer à peser sur le cap du parti et sur l’agenda sénatorial.
Il a aussi répondu aux critiques sur ses ambitions personnelles. S’appuyant sur son bilan à la commission des Finances, Bruno Retailleau a défendu sa vision d’une droite unie, capable de proposer une alternative cohérente face à la majorité macroniste.
Implications pour la Nouvelle-Aquitaine
Si le sénateur de la Vendée ne représente pas directement notre région, ses positions sur la sécurité et le financement des territoires ont des conséquences pour les départements aquitains :
- Renforcement des moyens policiers : appel à une dotation exceptionnelle pour les commissariats de Périgueux et Bayonne.
- Soutien aux initiatives locales de prévention : cofinancement de projets de vidéoprotection et de quartiers d’éducation prioritaires.
- Dialogue interinstitutionnel : proposition d’une conférence régionale sécurité, associant préfecture, collectivités et associations de victimes.
Perspectives et calendrier
Le prochain congrès des Républicains, prévu début 2026, offrira sans doute l’occasion de trancher sur le leadership du parti. Bruno Retailleau n’exclut pas de être candidat, tout en soulignant l’importance d’une candidature consensuelle pour éviter les divisions internes.
Au Sénat, il continuera à porter les grands dossiers budgétaires et à défendre la simplification des normes pour les petites communes, chères aux élus aquitains. L’après-Beauvau ne marque donc pas la fin d’un cycle, mais le début d’une nouvelle phase de bataille politique à droite.