Budget 2026 : Braun-Pivet veut un accord à 35 milliards en France

La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a appelé dimanche 14 septembre 2025 à rechercher un compromis autour de 35 à 36 milliards d’euros d’économies dans le projet de budget 2026. Lors d’une interview sur LCI, elle a estimé qu’il « faudra baisser cette ambition » comparée aux 44 milliards initialement avancés par François Bayrou.

Un compromis jugé nécessaire

Yaël Braun-Pivet a expliqué vouloir trouver « la bonne cible » qui permette à la fois de résorber la dette et de préserver une trajectoire budgétaire soutenable, tout en restant « juste vis‑à‑vis de nos concitoyens ». Elle a salué la décision du Premier ministre Sébastien Lecornu d’abandonner l’idée de supprimer deux jours fériés, une mesure qui devait initialement accroître les recettes de l’État.

La présidente macroniste de l’Assemblée a appelé l’ensemble des forces politiques et les acteurs économiques à participer au effort : « Il faut que tout le monde mette la main à la pâte, patrons compris, entreprises comprises », a‑t‑elle déclaré, en réponse aux menaces de mobilisation brandies par le Medef si la fiscalité des entreprises était renforcée.

Rejet de la taxe Zucman et lignes rouges

Si Braun-Pivet a tendu la main au dialogue, elle a également écarté certaines propositions. Elle a refusé la mise en place de la taxe Zucman sur les très hauts patrimoines, présentée par le Parti socialiste et soutenue par des économistes de gauche, la jugeant « pas d’une bonne piste » pour l’instant.

Sur la question des retraites, la présidente de l’Assemblée a été catégorique : revenir sur la réforme adoptée n’est pas envisageable. En revanche, elle a ouvert la porte à des ajustements ponctuels, notamment sur la prise en compte de la pénibilité et la reconnaissance des parcours professionnels des femmes, pour faciliter un compromis social et parlementaire.

Quelle stratégie pour le gouvernement ?

La proposition de ramener l’effort d’économies à 35–36 milliards vise à faciliter les négociations entre la majorité, les partenaires de la coalition et les groupes d’opposition susceptibles d’appuyer le budget. L’enjeu pour l’exécutif est d’équilibrer crédibilité budgétaire et acceptabilité politique, sans fragiliser la croissance ni provoquer des réactions vives du monde économique.

  • Montant évoqué : 35–36 milliards d’euros d’économies souhaités par Braun-Pivet (contre 44 milliards initialement).
  • Décision notable : abandon de la suppression de deux jours fériés.
  • Positions : rejet de la taxe Zucman ; refus de revenir sur la réforme des retraites ; ouverture sur pénibilité et carrières féminines.

À moins de quelques mois du vote du budget, ces déclarations placent la présidence de l’Assemblée en posture d’arbitre à l’intérieur de la majorité, tout en cherchant à rassurer l’opinion sur l’équité des efforts demandés. Le gouvernement et les partenaires sociaux auront désormais à trancher sur le détail des économies et sur les mesures de compensation attendues par les secteurs les plus exposés.

Tags

Partagez cette article :

Recevez gratuitement tous les matins à 7H votre journal par email ! Désabonnez-vous quand vous le souhaitez.

Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore