Budget du sport en France : Oudéa‑Castéra exige raison contre coupes budgétaires

Amélie Oudéa‑Castéra, présidente du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), a lancé vendredi un appel pressant pour « revenir à plus de raison » face aux coupes annoncées dans le budget du sport pour 2026. Elle dénonce une réduction qui, selon elle, trahit les engagements pris sur l’héritage des Jeux de Paris‑2024.

Des coupes jugées disproportionnées

Dans le plan de rigueur présenté par l’ex‑Premier ministre François Bayrou, les crédits alloués aux missions « jeunesse et sport » auraient été rabotés de 17,6% pour le Budget 2026 — une annonce qui a sidéré les acteurs du monde sportif, déjà fragilisés par des réductions antérieures. Pour la présidente du CNOSF, ces arbitrages sont « disproportionnés » au regard de la part que représente le sport dans le budget de l’État : « moins de 0,10% du budget », rappelle‑t‑elle.

Amélie Oudéa‑Castéra, ancienne ministre des Sports et des Jeux, souligne que ces coupes auront des conséquences concrètes : gymnases non construits, clubs en difficulté, athlètes moins soutenus. « Quand on baisse les crédits du sport, on lui fait très mal alors qu’on ne règle rien à l’échelle de la Nation », avertit‑elle.

La Fête du sport : mobilisation et message politique

La première édition de la Fête du sport, lancée après les JO de Paris, doit se tenir ce week‑end avec plus de 5 000 événements partout en France. Le CNOSF veut faire de cette manifestation un moment « militant » : au‑delà de promouvoir la pratique, il s’agit d’interpeller les décideurs pour obtenir un soutien plus stable et proportionné.

« Le sport doit contribuer à l’effort, comme tous les secteurs, mais de manière proportionnée », dit Mme Oudéa‑Castéra, qui ajoute ne pas « accepter qu’il y ait une trahison de l’héritage des Jeux ». Elle espère que la nouvelle donne politique permettra de revoir les arbitrages et d’alléger l’impact des mesures prévues.

Un secteur en première ligne

Les instances sportives nationales ont déjà fait part de leur inquiétude, estimant que le sport figure parmi les secteurs les plus affectés par les arbitrages budgétaires. Les fédérations, comités et clubs locaux craignent des réductions d’activités, des retards d’investissements et une fragilisation du tissu associatif qui porte la pratique amateur sur le territoire.

Sur le terrain, élus locaux et responsables de clubs attendent désormais des clarifications et des garanties sur les financements maintenus, alors que la Fête du sport doit servir de vitrine et de rappel que le sport concourt à la cohésion sociale et à la santé publique.

Publié le 12 septembre 2025.

Tags

Partagez cette article :

Recevez gratuitement tous les matins à 7H votre journal par email ! Désabonnez-vous quand vous le souhaitez.

Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore