Mont-de-Marsan / Benquet (Landes) — Le tribunal de Mont-de-Marsan a condamné le 26 août la propriétaire du sac-poubelle dans lequel un chaton avait été retrouvé vivant le 23 mai 2025 à Benquet. La prévenue a écopé d’une amende de 1 000 euros, somme ensuite répartie entre l’association de protection animale Esmavuda et l’Association d’aide aux victimes (Adavem).
Un sauvetage filmé et largement partagé
Le chaton, aujourd’hui prénommé Amaya, a été découvert après que des habitants venus jeter leurs ordures ont entendu ses miaulements provenant d’un conteneur semi-enterré. Des bénévoles de l’association Esmavuda sont intervenus pour le sortir de deux sacs-poubelle qui l’enfermaient. La vidéo du sauvetage, diffusée par l’association, a rencontré un fort écho sur les réseaux sociaux, dépassant les 2,3 millions de vues sur TikTok.
Suite à la diffusion et à la plainte déposée par Esmavuda, les gendarmes ont mené des investigations qui ont permis d’identifier la personne à l’origine du sac. La procédure a abouti à la condamnation rendue fin août par le tribunal de proximité de Mont-de-Marsan.
La sanction et ses destinataires
- Montant de l’amende : 1 000 euros.
- Répartition : la somme est partagée à parts égales entre Esmavuda et Adavem.
- Statut du chaton : Amaya vit désormais chez les personnes qui ont alerté l’association.
Sur les réseaux, l’association Esmavuda s’est dite soulagée par la décision de justice : « Nous sommes contents que la justice ait été au bout de cette affaire en condamnant la coupable de cet acte monstrueux. C’est une goutte d’eau dans cet océan de maltraitance, mais un premier pas vers des condamnations en faveur de la protection animale. »
Une affaire qui interroge
Ce dossier a relancé les débats locaux sur la maltraitance animale et la nécessité d’une vigilance citoyenne. La mobilisation d’habitants et d’associations, ainsi que la diffusion d’images sur les réseaux sociaux, ont joué un rôle déterminant pour identifier l’auteure des faits et permettre une suite judiciaire.
La condamnation prononcée à Mont-de-Marsan rappelle que les actes de cruauté envers les animaux peuvent déboucher sur des poursuites et des peines financières, même si, pour nombre d’associations, ce type de sanction reste parfois jugé insuffisant au regard de la gravité des faits.
Amaya, le chaton sauvé, est aujourd’hui pris en charge et bénéficie de soins. Son cas illustre le rôle des associations locales dans la protection animale et l’importance du signalement par les citoyens lorsqu’ils sont témoins d’actes de cruauté.