Le chauffe-eau dépasse réfrigérateur et congélateur : selon l’Ademe, il représente entre 14 % et 18 % de la consommation électrique d’un logement, derrière le chauffage. Indispensable pour les douches et la vaisselle, il pèse lourd sur la facture des ménages en France.
Combien ça coûte ?
En moyenne, comptez 800 kWh par an et par personne pour la production d’eau chaude. Concrètement, un couple avec deux enfants équipé d’un chauffe-eau de 200 litres dépense autour de 640 € par an. Avec une cuve de 300 litres, la note peut dépasser les 1 000 € annuels. Ces montants restent significatifs malgré la baisse de 15 % des tarifs réglementés au 1er février évoquée récemment.
Mesures simples pour baisser la facture
- Réglez la température : positionnez le thermostat autour de 55 °C et ne dépassez pas 60 °C. Chaque degré au-dessus de 60 °C augmente la consommation de 7 à 10 %. Attention toutefois à ne pas descendre sous 50 °C, ce qui favoriserait des risques bactériologiques (légionelle).
- Programmez les chauffe-eau : installez un programmateur pour privilégier les heures creuses (ou éteindre les plages inutiles, par exemple la journée en semaine si personne n’est présent).
- Améliorez l’isolation : entourer un ballon ancien d’une couverture isolante et isoler les tuyaux d’eau chaude limite les pertes thermiques, surtout si le ballon se trouve en cave ou garage.
- Entretien régulier : détartrage tous les 2 à 3 ans dans les zones d’eau calcaire ; contrôle de l’anode pour prévenir la corrosion et préserver l’efficacité de l’appareil.
- Changez vos habitudes : réduire la durée des douches, éviter les bains, installer des économiseurs d’eau aux robinets et laver le linge à basse température.
Changer d’appareil : quand et comment
Un chauffe-eau de plus de 10–15 ans peut justifier un remplacement. Privilégiez des modèles classés A ou A+ et dimensionnés au plus juste : un ballon surdimensionné génère des pertes inutiles.
Pour réduire durablement la consommation, tournez-vous vers les solutions à énergie renouvelable :
- Chauffe-eau solaire : peut couvrir jusqu’à 70 % des besoins annuels en eau chaude selon l’exposition. Un appoint électrique reste prévu en cas de manque d’ensoleillement.
- Chauffe-eau thermodynamique : fonctionne avec une pompe à chaleur et consomme généralement environ trois fois moins d’électricité qu’un chauffe-eau électrique classique. L’investissement initial est plus élevé, mais la rentabilité peut intervenir en quelques années selon la situation.
Conclusion
Le chauffe-eau reste le deuxième poste de dépense énergétique d’un foyer après le chauffage. Entre réglages simples, isolation, entretien et renouvellement vers des technologies plus sobres, les leviers pour réduire la consommation et la facture sont nombreux. Pour chaque foyer, l’équilibre entre investissement et économies attendues doit être évalué au cas par cas.
Source : données et recommandations issues d’études de l’Ademe et de guides pratiques sur les économies d’énergie.