Une nouvelle étoile vient d’illuminer le firmament sportif français. Chloé Cayuela-Schwartz, jeune cavalière de 17 ans originaire du Mas-d’Agenais, a décroché mercredi 6 août le titre de championne de France d’endurance équestre dans la catégorie des as jeunes. Cette victoire remarquable s’est déroulée à Jullianes, en Haute-Loire, sur un parcours exigeant de 121 kilomètres qui a mis à l’épreuve les 33 binômes engagés. Montant Ghassan de Montamel, un pur-sang arabe de 9 ans appartenant à sa tante Édith Schwartz, la jeune championne a su faire preuve d’une détermination exemplaire. Cette consécration nationale s’inscrit dans la belle tradition sportive de ce territoire aquitain, prouvant une fois de plus que l’excellence naît souvent loin des feux de la rampe parisienne.

Un parcours d’exception sur les terres auvergnates

Le championnat de France d’endurance équestre s’est révélé être un véritable défi physique et mental pour tous les participants. Chloé Cayuela-Schwartz et son fidèle compagnon ont dû affronter quatre boucles successives sur des terrains très rythmés, selon les propres termes de la jeune championne. Cette épreuve d’endurance impose des règles strictes : après chaque boucle, une récupération obligatoire de quarante minutes permet aux chevaux de reprendre des forces sous le contrôle vigilant d’un vétérinaire.

La discipline de l’endurance équestre exige des cavaliers une excellente condition physique pour éviter toute gêne à leur monture. Cette symbiose parfaite entre l’homme et l’animal constitue l’essence même de cette pratique sportive exigeante. La victoire de la Maissaise devant Jehanne d’Ursel et son cheval Zerzour Can Rocas, ainsi que face à Lola Poncet avec Gouramis Givarlais, témoigne de sa maîtrise technique et de son mental d’acier. Cette performance remarquable illustre parfaitement comment nos territoires ruraux continuent de former des champions de niveau international, loin des structures centralisées qui monopolisent trop souvent les projecteurs médiatiques.

Des racines familiales ancrées dans la passion équestre

L’histoire de Chloé Cayuela-Schwartz puise ses origines dans l’écurie Montamel, située dans le Lot et dirigée par sa tante Édith Schwartz. Depuis son plus jeune âge, la championne a grandi au contact des chevaux de cet élevage familial. Au début, je montais les ponettes Bergamote et Capucine, se remémore-t-elle avec nostalgie. Cette proximité quotidienne avec les équidés lui a permis de développer une complicité naturelle et une technique affinée au fil des années.

Dès l’âge de 15 ans, la jeune cavalière a franchi un cap décisif en participant à ses premières courses internationales avec Fiona de Lagarde, un autre pensionnaire de l’écurie familiale. Cette progression remarquable témoigne d’un investissement total de la part de l’athlète, qui a consacré la quasi-totalité de ses week-ends à l’entraînement. Son père, Jean-Christophe, souligne avec fierté le caractère de battante de sa fille, sa capacité d’écoute et sa détermination à progresser constamment. Ces valeurs d’effort et de persévérance, si chères à nos territoires, contrastent singulièrement avec l’esprit de facilité qui gangrène trop souvent notre époque.

L’excellence académique au service de l’ambition sportive

Parallèlement à ses exploits équestres, Chloé Cayuela-Schwartz vient d’obtenir son baccalauréat avec la mention très bien. Cette réussite académique exceptionnelle prouve sa capacité à exceller dans tous les domaines qu’elle aborde. Pour l’année scolaire 2025-2026, elle poursuivra ses études à la faculté STAPS de Brive, un choix cohérent qui lui permettra d’allier formation universitaire et pratique sportive de haut niveau.

Voici les principales caractéristiques de son parcours sportif :

• Début de carrière : entraînement sur ponettes dès l’enfance
• Première compétition internationale : à 15 ans avec Fiona de Lagarde
• Discipline de prédilection : endurance équestre
• Écurie de référence : Montamel dans le Lot
• Fréquence d’entraînement : quasi-quotidienne les week-ends

Cette approche méthodique et rigoureuse révèle une personnalité structurée, capable de conjuguer exigences scolaires et ambitions sportives. Un exemple édifiant pour la jeunesse de nos territoires, qui prouve qu’avec de la volonté et un encadrement familial solide, tous les rêves deviennent accessibles.

Cap sur la Roumanie pour les championnats du monde

La consécration nationale de Chloé Cayuela-Schwartz lui ouvre désormais les portes de la compétition internationale. Sa sélection pour les championnats du monde qui se dérouleront le 20 septembre à Bultéa en Roumanie constitue la juste récompense de ses efforts. Pour cette échéance majeure, elle sera alignée avec Fiona de Lagarde, la jument qui l’accompagne depuis ses débuts en compétition internationale.

Cette participation mondiale représente un défi logistique et financier considérable pour la famille Cayuela-Schwartz. Le lointain déplacement vers la Roumanie nécessite des moyens importants, raison pour laquelle toute la famille recherche activement des partenaires pour soutenir cette aventure exceptionnelle. Cette quête de sponsors illustre parfaitement les difficultés que rencontrent nos talents locaux, contraints de solliciter des aides privées face à l’insuffisance chronique du soutien public aux sports moins médiatisés.

L’ascension fulgurante de cette jeune Maissaise prouve une fois encore que l’excellence française jaillit souvent des territoires les plus authentiques. Loin des artifices parisiens et de leurs réseaux privilégiés, Chloé Cayuela-Schwartz incarne cette France des profondeurs qui refuse la médiocrité et cultive l’ambition. Son parcours exemplaire mérite d’être salué et soutenu, car il représente les valeurs d’effort et de mérite que notre pays doit continuer de porter haut sur la scène internationale.