Le président du groupe Les Républicains (LR) à l’Assemblée nationale, Éric Ciotti, a lancé le 31 août un appel pressant à ses troupes pour qu’elles se désolidarisent de la majorité présidentielle, qu’il juge « responsable du chaos ». Dans une dépêche publiée par Le Figaro, l’élu des Alpes-Maritimes estime que la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale (Nupes) et la coalition centriste du président de la République ont engendré « une situation intenable ».
Un appel qui résonne en pleine rentrée parlementaire
Alors que la session de septembre vient de débuter, les tensions s’accumulent à droite. Éric Ciotti reproche au gouvernement et à ses alliés de manquer de ligne directrice, notamment sur les questions sécuritaires et économiques. « Les Français attendent des décisions claires, pas un gouvernement à géométrie variable », a-t-il déclaré, avant de proposer une alternative centrée sur le renforcement de la sécurité et la réduction des dépenses publiques.
Contexte national
- Instabilité politique : la cohabitation informelle entre LREM, Alliance centriste et Nupes provoque des blocages législatifs.
- Défi sécuritaire : les récents faits divers ont ravivé le débat sur la politique pénale et les moyens policiers.
- Équilibre budgétaire : la dette publique atteint des sommets, suscitant des critiques sur la gestion des deniers publics.
Réactions en Nouvelle-Aquitaine
Dans notre région, où LR occupe plusieurs mairies et la présidence du conseil régional, les prises de position sont plus nuancées. À Bordeaux, certains élus locaux saluent la fermeté de Ciotti, estimant que l’image de la droite n’a jamais été aussi fragile. À Poitiers, en revanche, on appelle au dialogue interne pour éviter un éclatement prématuré avant les échéances municipales de 2026.
« Nous devons peser sur les orientations gouvernementales sans tomber dans la surenchère », confie un conseiller municipal LR à La Rochelle, souhaitant rester anonyme. Il rappelle que dans plusieurs départements de Nouvelle-Aquitaine, la droite apporte déjà son soutien circonstanciel aux projets portés par l’exécutif, notamment en matière d’infrastructures routières et de transition énergétique.
Perspectives
Alors que le climat politique s’enlise, la question d’une scission au sein des Républicains n’est plus taboue. Éric Ciotti, qui s’inscrit dans la lignée d’une droite plus conservatrice, pourrait provoquer un séisme interne si son appel était suivi. Un scénario qui maintiendra la région Nouvelle-Aquitaine en alerte, à l’approche d’élections locales où chaque voix comptera.