Condamnation de Sarkozy à 5 ans à Paris : choc international

Paris. L’ancien président Nicolas Sarkozy a été condamné jeudi à cinq ans de prison, dont une partie avec mandat de dépôt différé, pour association de malfaiteurs dans l’affaire des financements libyens de sa campagne de 2007. La décision, inédite par son ampleur, a suscité une couverture étendue et des réactions marquées de la presse internationale.

Les faits retenus et la sentence

La présidente de la cour, Nathalie Gavarino, a estimé que l’ancien chef de l’État (2007-2012) était coupable d’« association de malfaiteurs » pour avoir, selon le tribunal, laissé agir ses proches en vue d’obtenir des soutiens financiers du régime libyen. En revanche, Nicolas Sarkozy a été relaxé des chefs d’accusation de détournement de fonds publics et de corruption passive.

Le prononcé prévoit un mandat de dépôt différé avec exécution provisoire : la date exacte d’incarcération sera communiquée ultérieurement. Le Parquet national financier a convoqué l’ex-président le 13 octobre pour fixer la date d’entrée en prison.

Revue de presse internationale

La sentence a fait la une de nombreux titres étrangers, qui la qualifient tour à tour d’« historique », de « choc pour la République » ou de « peine sévère et inattendue ».

  • Aux États-Unis, le Washington Post évoque une décision « historique » et souligne l’impact symbolique d’une condamnation d’un ancien président.
  • Le New York Times juge la peine « sévère » et rappelle que le tribunal a estimé que M. Sarkozy avait cherché à obtenir des fonds auprès d’un gouvernement autocratique pour assouvir des ambitions politiques.
  • En Italie, La Stampa et le Corriere della Sera couvrent le verdict et notent également le geste de colère de Carla Bruni-Sarkozy à la sortie du tribunal, qui a arraché la bonnette d’un micro d’un journaliste.
  • Des titres britanniques comme The Telegraph signalent l’aspect inédit de la condamnation, certains évoquant une première depuis la Seconde Guerre mondiale.
  • La presse suisse (Blick, Le Temps) et allemande (Die Welt) insistent sur la gravité de l’intitulé « association de malfaiteurs » et rappellent le rôle encore influent de l’ex-président au sein de la droite française.

Conséquences politiques et symboliques

Plusieurs médias étrangers relèvent que, malgré l’absence de mandat, Nicolas Sarkozy restait une voix écoutée à droite. La condamnation porte donc un coup symbolique important à son héritage politique, estiment certains commentateurs, même si les relaxes sur des chefs clés atténuent partiellement le tableau judiciaire.

En France, la décision relance le débat sur l’égalité devant la justice et sur la portée des poursuites pour financement illicite de campagnes. Sur le plan personnel, l’incident impliquant Carla Bruni a également été largement commenté à l’étranger, illustrant la tension autour du verdict.

Ce qu’il faut retenir

  • Condamnation : cinq ans de prison pour association de malfaiteurs (mandat de dépôt différé).
  • Relaxes : détournement de fonds publics et corruption passive non retenus.
  • Suites : convocation par le PNF le 13 octobre pour fixer la date d’incarcération.
  • Réactions : large couverture internationale, qualifiée d’historique et sans précédent par plusieurs titres.

Cette décision judiciaire marque un chapitre nouveau dans la relation entre politique et justice en France. La suite — calendriers d’appel éventuel et modalités d’exécution de la peine — sera scrutée aussi bien au plan national qu’international.

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