Condat (Dordogne) : Lecta à jour du prêt régional

Papeteries de Condat : remboursement régularisé, mais l’usine reste menacée

Le groupe Lecta, propriétaire des Papeteries de Condat au Lardin-Saint-Lazare (Dordogne), a réglé les mensualités impayées de son prêt contracté auprès de la Région Nouvelle-Aquitaine, a indiqué le président regional Alain Rousset ce vendredi 12 septembre 2025. «Nous sommes à jour», a déclaré M. Rousset après l’envoi par la collectivité d’une injonction à payer au début du mois.

Ce prêt, consenti en 2020, s’élève à 19 millions d’euros et avait été accordé à taux zéro pour accompagner l’avenir du site. Depuis le mois d’avril, le groupe n’avait plus versé la mensualité de 500 000 euros. Selon la Région, les arriérés ont été apurés, mais il reste encore 7 millions d’euros à rembourser au titre de ce prêt.

La situation financière n’est pas la seule préoccupation : l’usine, qui emploie aujourd’hui environ 200 personnes, enchaîne les périodes d’arrêt depuis la suppression de 174 postes en 2023 et l’abandon de la production de papier couché. Le personnel, les syndicats et les élus locaux craignent toujours une fermeture définitive du site.

Interrogé sur l’avenir industriel du site, Alain Rousset a estimé qu’il faudrait, le cas échéant, envisager la recherche d’un repreneur. «Il va falloir réfléchir à un repreneur, le cas échéant, on ne peut pas laisser un site industriel sans opérateur», a-t-il déclaré, ajoutant qu’il rencontrerait prochainement la direction du groupe Lecta.

La remise en ordre des paiements intervient après une lettre ouverte des syndicats et des élus locaux adressée au ministre délégué chargé de l’Industrie, qui avait reçu ces représentants à Paris la veille. À la sortie de cette réunion, les syndicats ont indiqué que «le ministère va entrer en contact avec Lecta» pour évoquer l’avenir du site.

Sur le terrain, salariés et élus restent sur leurs gardes. Depuis les réductions d’effectifs et l’arrêt de certaines productions, la fréquence des arrêts d’activité est un sujet de tension permanent pour les départements concernés et pour les sous-traitants locaux dépendant de la papeterie.

Les prochains jours permettront de savoir si la régularisation financière permettra d’apaiser temporairement les tensions ou si elle conduira à des mesures plus structurelles — recherche de repreneur, plan de reconversion partielle ou autres solutions industrielles — pour préserver l’emploi et l’activité dans le secteur.

Contexte : prêt de 19 M€ consenti par la Région Nouvelle-Aquitaine en 2020, mensualité de 500 000 € ; impayés depuis avril 2025 ; arriérés réglés début septembre 2025 ; reste dû environ 7 M€ ; effectif actuel ~200 personnes ; 174 suppressions de postes en 2023.

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