Coupe du monde: Bleues à Twickenham face à la Nouvelle-Zélande

Publié le 26 septembre 2025

Les Bleues jouent la petite finale à Twickenham pour sauver leur rang mondial

Après leur défaite en demi-finale contre l’Angleterre (35-17), le XV de France féminin se présente samedi à Twickenham pour la petite finale de la Coupe du monde face à la Nouvelle-Zélande. Au-delà d’une médaille de bronze, l’enjeu affiché est clair : retrouver une place dans le top 3 mondial que les Bleues ont quittée en mai 2024.

Les entraîneurs Gaëlle Mignot et David Ortiz ont opéré trois changements par rapport à l’équipe battue par les Red Roses. Avec une moyenne d’âge de 24 ans, cette sélection mêle jeunesse et potentiel mais reste sous pression : la France reste incapable de franchir la dernière marche depuis plusieurs éditions, et la défaite contre l’Angleterre constitue la 17e défaite consécutive face aux Anglaises et le neuvième échec en dix Coupes du monde pour accéder à la finale.

Capitaine et ailière, Marine Ménager disputera ce match à Twickenham lors de sa dernière apparition sous le maillot tricolore avant de prendre sa retraite. «Dans notre tête, ce n’est pas négociable», a-t-elle insisté, résumant l’état d’esprit du groupe qui vise au minimum le bronze.

Un duel pour le classement mondial

Le rendez-vous a un parfum de revanche sportive et de nécessité comptable : si les Bleues s’imposent, elles retrouveront la 3e place mondiale ; en cas de défaite, elles tomberaient à la 4e place, quittant pour la première fois le podium depuis l’instauration du classement en 2016. L’entraîneur David Ortiz l’a lui-même résumé : «Avec ce match, le but c’est d’abord le ‘ranking’.»

La Nouvelle-Zélande arrive elle aussi revancharde, après sa défaite en demi-finale face au Canada (34-19). Les Black Ferns conservent une richesse d’attaquantes rapides et redoutables, comme Portia Woodman-Wickliffe et la jeune sensation Braxton Sorensen-McGee, déjà en tête du classement des marqueuses du tournoi.

Matchups à suivre

  • Troisième ligne : affrontement physique entre Charlotte Escudero (France) et Jorja Miller (Nouvelle-Zélande), joueuse venue du VII et dangereuse en transition.
  • Ailes : duel de vitesse attendu entre Joanna Grisez, facteur X des Bleues, et Portia Woodman-Wickliffe, meilleure marqueuse néo-zélandaise historique.
  • Jeunes en embuscade : Taïna Maka (20 ans), Kelly Arbey (20 ans) et Marie Morland (19 ans) apportent de la fraîcheur et de la puissance depuis le banc.

Depuis leur victoire d’un point (18-17) contre la Nouvelle-Zélande lors du Women XV 2023 en Nouvelle-Zélande, les Bleues n’ont plus battu d’équipe de l’élite (top 3) et ont connu des revers marquants, dont une lourde défaite 46-24 face au Canada à l’automne 2024.

Motivation et perspectives

Outre la quête de médaille, plusieurs joueuses annoncent la fin de leur carrière internationale après le tournoi, ce qui ajoute une dimension émotionnelle à la rencontre. La talonneuse Manon Bigot figurera aussi parmi les joueuses qui disputent leurs derniers instants sous le maillot bleu.

Si la génération actuelle affiche de la promesse, l’obstacle des demi-finales reste un plafond de verre que la France devra tenter de franchir à nouveau, en vue de la prochaine Coupe du monde programmée en 2029 en Australie. En attendant, à Twickenham, c’est une bataille à la fois pour l’honneur et pour le classement mondial.

À lire aussi : analyses des forces en présence et composition annoncée des deux équipes avant la petite finale.

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