Une cyberattaque visant le logiciel d’enregistrement MUSE a perturbé plusieurs aéroports européens le week-end, mais les vols retrouvent peu à peu leur cadence : Berlin, Dublin et Londres annoncent un retour à la normale, tandis que Bruxelles continue de subir annulations et retards. Les aéroports parisiens n’ont pas été affectés.
Résumé de la panne
Depuis vendredi soir, le système MUSE — un logiciel employé pour l’enregistrement automatique des passagers et la gestion des bagages — a été la cible d’un piratage informatique. MUSE est développé par Collins Aerospace, filiale du groupe américain RTX Corporation. L’attaque a contraint plusieurs compagnies et plates-formes aéroportuaires à revenir à des procédures manuelles, entraînant des désorganisations ponctuelles.
Impacts par aéroport
- Londres (Heathrow) : la « grande majorité » des vols a pu être assurée grâce à la coordination entre l’aéroport et les compagnies, selon les autorités locales.
- Berlin : le fonctionnement a été rétabli « sans encombre » dès dimanche matin.
- Dublin : l’exploitation a été qualifiée d’« attendue normale » tout au long de la journée.
- Bruxelles : la situation reste plus délicate avec 45 vols annulés sur 257 et des retards allant de 30 à 90 minutes. Les autorités belges évoquent néanmoins des files d’attente jugées « gérables » grâce à l’anticipation des partenaires.
- Paris (Roissy-Charles-de-Gaulle et Orly) : aucun incident n’a été constaté, les aéroports parisiens ayant été épargnés par cette attaque ciblée.
Réponses des acteurs
Collins Aerospace a déclaré travailler « aussi rapidement que possible » à la résolution du problème, sans préciser pour l’instant l’origine de l’attaque. De leur côté, Eurocontrol, l’organisme européen de surveillance aérienne, a indiqué que le trafic global sur le réseau européen n’avait pas été restreint.
Face à l’indisponibilité du logiciel, les compagnies ont basculé sur des procédures manuelles d’enregistrement et de traitement des bagages, ce qui a allongé les temps d’attente et provoqué l’annulation de certains vols, notamment à Bruxelles.
Conséquences et enjeux
La panne souligne la vulnérabilité des infrastructures aéroportuaires dépendant de fournisseurs tiers et de solutions logicielles centralisées. Au-delà des désagréments immédiats pour les passagers — annulations, retards, files d’attente —, l’incident pose des questions sur la résilience des systèmes et la nécessité de plans de secours opérationnels robustes.
Pour l’heure, les autorités et opérateurs poursuivent leurs opérations de rétablissement et de contrôle. Aucune revendication publique ni information officielle sur l’identité des auteurs n’a été rendue publique.
Ce qu’il faut retenir : le logiciel MUSE, développé par Collins Aerospace (groupe RTX), a été piraté ; plusieurs hubs européens ont été perturbés mais le trafic tend à revenir à la normale ; Bruxelles reste la plus touchée ; Paris n’a pas été affecté.