Remplir sa déclaration de revenus reste une source d’erreurs pour de nombreux contribuables. Préremplie pour certains, technique pour d’autres, la feuille d’impôt demande attention et rigueur : un chiffre mal placé, une case oubliée ou un montant inscrit à tort peuvent coûter cher. Voici les pièges les plus fréquents et comment les éviter.
1. Ne pas vérifier la déclaration préremplie
Pour une part importante des foyers, la déclaration est désormais préremplie. Attention toutefois : les données transmises par un employeur ou un organisme peuvent comporter des erreurs. Vérifiez tous les montants — salaires, allocations, pensions — et corrigez les éléments manquants ou inexactes avant de valider.
2. Oublier de cocher une case déterminante
Certaines cases ouvrent droit à des parts supplémentaires ou à des ajustements fiscaux. La case « parent isolé » (case T) n’est pas précochée et peut majorer le nombre de parts du quotient familial. D’autres situations (invalidité, veuvage, ancien combattant…) se déclarent aux cases L, P, F, W, S ou G : ne les négligez pas.
3. Mauvaise déclaration des enfants après séparation
Après une séparation, la prise en compte des enfants dépend du mode de garde : si l’enfant réside principalement chez un seul parent, il est déclaré dans ce foyer ; en garde alternée, il doit être inscrit dans chaque foyer. Signalez précisément le mode de garde (cases F, G, H, I selon le cas) pour permettre le calcul correct du quotient familial.
4. Erreurs sur les frais de garde des jeunes enfants
Les frais de garde d’enfants de moins de 6 ans ouvrent droit à un crédit d’impôt de 50% dans la limite de 3 500 € par enfant. Il est essentiel de déclarer le montant exact : exclure les frais de nourriture et déduire les aides perçues (CAF, aides de l’employeur, comité d’entreprise, etc.).
5. Mal déclarer un don à une association
Les dons donnent droit à une réduction d’impôt, mais le taux dépend du type d’organisme. Les dons à des associations venant en aide aux plus démunis bénéficient d’une réduction de 75% dans la limite de 1 000 € (ligne 7UD pour un organisme en France, 7VA si le siège est dans l’UE). Pour les autres organismes d’intérêt général, le taux est de 66% dans la limite de 20% du revenu imposable (ligne 7UF).
6. Oublier de déclarer ou mal déclarer une pension alimentaire
Les pensions alimentaires perçues doivent être inscrites dans les rubriques prévues (1AO, 1BO, 1CO, 1DO). Les pensions versées sont, quant à elles, déductibles en tant que charges (cases 6GI, 6GJ, 6EL, 6EM, 6GP, 6GU) : vérifiez la case adaptée à votre situation.
7. Négliger l’option d’imposition des revenus financiers
La case 2OP (parfois indiquée 2PO sur les formulaires) permet d’opter pour le barème progressif pour les plus-values, dividendes et intérêts au lieu du prélèvement forfaitaire unique de 12,8% (plus 17,2% de prélèvements sociaux). Cette option peut être avantageuse pour les contribuables faiblement imposés, à condition de vérifier qu’elle ne vous fait pas basculer dans une tranche supérieure.
Conseil pratique : prenez le temps de relire votre déclaration ligne à ligne, conservez justificatifs et avis d’impôt, et utilisez les messages et contrôles proposés lors de la déclaration en ligne. En cas de doute sur une case ou un montant, rapprochez-vous des services des impôts ou d’un conseiller fiscal.