Le déraillement du funiculaire Gloria en plein centre de Lisbonne a fait 16 morts et une vingtaine de blessés. L’accident, survenu en fin d’après-midi mercredi dans un quartier très touristique, a touché des passagers et des employés de proximité. Les autorités portugaises ont livré un bilan précis et identifié plusieurs victimes.
Bilan humain et nationalités
Selon la police judiciaire, les 16 personnes tuées comprennent : 5 Portugais, 3 Britanniques, 2 Sud-Coréens, 2 Canadiens, 1 Française, 1 Suisse, 1 Américain et 1 Ukrainien. Les secours ont également fait état d’une vingtaine de blessés, dont au moins onze étrangers.
Victimes identifiées
- André Jorge Gonçalves Marques : technicien du funiculaire employé par Carris, responsable du système de freinage. Agé d’une quarantaine d’années, père de deux enfants, il est présenté par son employeur comme un « professionnel dévoué ».
- Quatre employés de la Santa Casa da Misericórdia : Alda Matias, Pedro Trindade, Ana Paula Lopes et Sandra Coelho, membres d’une institution d’aide sociale dont les bureaux se trouvent au sommet de la chaussée empruntée par l’ascenseur. Plusieurs autres salariés de la Santa Casa ont été blessés.
- Une ressortissante française : confirmée comme décédée par le ministre des Affaires étrangères Jean‑Noël Barrot. L’ambassadrice de France au Portugal a précisé qu’il s’agissait d’une Française résidente permanente au Canada. Une autre Française a été légèrement blessée et a quitté l’hôpital.
Scène et réactions
La catastrophe a provoqué une vive émotion à Lisbonne : des fidèles ont assisté à une messe commémorative à l’église São Roque et des habitants ont déposé des fleurs sur les lieux. Carris, l’entreprise gestionnaire du funiculaire, a rendu hommage à André Marques et exprimé sa solidarité envers les familles des victimes.
Enquête et hypothèses
Les médias locaux évoquent plusieurs pistes, parmi lesquelles la rupture d’un câble de sécurité ou une négligence lors des travaux de maintenance. Les autorités portugaises ont ouvert une enquête pour déterminer les causes exactes de l’accident.
Le gouvernement portugais a décrété un jour de deuil national. Les consulats et ambassades se sont mobilisés pour accompagner les proches des victimes et coordonner les démarches liées à l’identification et au rapatriement des corps.
Cette tragédie met en lumière les risques liés aux installations historiques et soulève des questions sur l’entretien et la sécurité des équipements touristiques en milieu urbain. Les investigations officielles devront préciser les responsabilités et les mesures à prendre pour éviter qu’un tel accident ne se reproduise.
