Dermatose nodulaire: premier foyer détecté dans le Rhône

Le ministère de l’Agriculture a annoncé vendredi la détection d’un foyer de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) dans un troupeau de vaches laitières du Rhône, une première pour ce département jusque-là indemne. Face à cette nouvelle localisation, la zone réglementée a été étendue et des mesures sanitaires renforcées mises en place.

Un foyer hors de la zone initiale

La maladie, non transmissible à l’homme, avait d’abord été signalée fin juin en Savoie et Haute‑Savoie. Depuis, la DNC s’est propagée à plusieurs élevages limitrophes, notamment dans l’Ain. Avec ce cas identifié dans le Rhône, les autorités constatent désormais un foyer en dehors de la zone réglementée initiale.

Chiffres et situation nationale

  • 79 foyers détectés en France depuis la première apparition fin juin, au sein de 47 élevages.
  • À date, 51 foyers recensés dans 31 élevages en Savoie et Haute‑Savoie ; 49 d’entre eux ont déjà été dépeuplés, et les abattages sont en cours pour les deux derniers.

Moyens de transmission et conséquences

La dermatose nodulaire se transmet entre bovins contaminés ou via des piqûres d’insectes hématophages (mouches, taons). Elle provoque des lésions cutanées sévères, entraîne des pertes importantes de production laitière et peut conduire à la mort d’une partie du cheptel infecté. Le ministère rappelle toutefois qu’il n’existe pas de risque de transmission à l’être humain.

Mesures prises autour du foyer du Rhône

Le ministère indique que le dépeuplement du troupeau concerné est en cours et qu’une nouvelle zone réglementée a été délimitée autour du foyer. Dans cette zone, sont prescrites :

  • des mesures de surveillance renforcée ;
  • des restrictions de mouvements d’animaux ;
  • le déploiement d’une campagne de vaccination ciblée.

Impact pour les éleveurs et aides

Le foyer récent, intervenu dans un troupeau comportant des animaux non vaccinés, remet à zéro le compteur de 45 jours qui permettrait de lever certaines restrictions en l’absence de nouveaux cas. Les éleveurs affectés ont déjà reçu des avances de l’État pour indemniser les pertes animales. Ils demandent désormais des soutiens complémentaires pour les pertes indirectes (perte de production, difficultés de pâturage et de traite en estive) et pour reconstituer leurs troupeaux.

Avec le refroidissement des températures et les contraintes logistiques en altitude, la gestion des vaches encore en estive reste un point sensible pour les exploitations concernées.

Le ministère a appelé à une vigilance accrue et au respect strict des mesures sanitaires par les éleveurs et les professionnels du secteur pour limiter la propagation de la maladie.

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