Le débat sur une éventuelle dissolution de l’Assemblée nationale est relancé depuis l’été, et la gauche se prépare déjà à répondre à une telle éventualité. Entre Parti socialiste (PS), La France insoumise (LFI), Europe Écologie-Les Verts (EELV) et autres formations, l’union apparaît comme une condition sine qua non pour espérer contrer la majorité présidentielle. En Nouvelle-Aquitaine, où le PS et la Gauche pluraliste conservent plusieurs fiefs locaux, l’enjeu prend une dimension particulière.
Contexte national
Le scénario d’une dissolution a été évoqué par plusieurs responsables de la majorité, dans la perspective de renforcer leur assise parlementaire. Dans ce contexte, les électeurs de gauche pourraient être tentés de voter en ordre dispersé, ce qui profiterait mécaniquement au camp adverse. Les leçons des scrutins récents – législatives partielles et européennes – montrent qu’un éclatement du vote de gauche profite souvent à la droite et à l’extrême droite.
Les conditions d’une union de la gauche
Pour parvenir à une liste commune, plusieurs points doivent être réglés :
- La répartition des circonscriptions : il faudra définir qui mène où pour éviter les candidatures concurrentes.
- Les programmes partagés : économie solidaire, transition écologique ou protection sociale doivent être traduits en propositions communes.
- La gouvernance collégiale : décider à l’avance des modalités de prise de décision pour régler rapidement les désaccords.
Ces discussions sont déjà en cours entre les états-majors nationaux et se déclinent au niveau régional. À Bordeaux, Pau ou Limoges, les fédérations départementales du PS et d’EELV se rencontrent pour préparer des accords locaux.
Une stratégie bénéfique pour l’Aquitaine
En Nouvelle-Aquitaine, l’union de la gauche pourrait permettre non seulement de conserver des sièges de députés, mais aussi de porter des projets régionaux structurants. Les enjeux sont nombreux dans la région :
- Transition énergétique : fonds de relance pour les énergies renouvelables.
- Developpement rural : soutien aux petites exploitations agricoles.
- Transport et mobilité : modernisation des lignes ferroviaires secondaires.
Une liste commune offrirait une lisibilité renforcée auprès des électeurs et un message plus clair sur les priorités de la gauche en Aquitaine.
En cas de dissolution, c’est avant tout la capacité d’alliance et de compromis qui sera jugée par les électeurs. Pour la gauche aquitaine, l’heure est à la mobilisation et aux discussions pour mettre en place une coalition solide, capable de défendre ses idées et de peser sur les décisions nationales.