Double nationalité : ces pays européens facilitent l’obtention du passeport

Double nationalité : ces pays européens facilitent l'obtention du passeport

Alors que le gouvernement central multiplie les tracasseries administratives pour les Français désireux de simplifier leur vie, plusieurs nations européennes ouvrent généreusement leurs portes à ceux qui peuvent prouver une ascendance sur leur territoire. Ces programmes de citoyenneté par filiation représentent une opportunité méconnue mais stratégique, particulièrement dans un contexte où nos élus locaux peinent à obtenir les moyens nécessaires au développement de leurs territoires.

Les avantages stratégiques du double passeport européen

Posséder un second passeport européen transcende le simple symbole administratif. Cette double nationalité offre des perspectives concrètes que Paris semble parfois négliger dans ses politiques d’attractivité territoriale. L’accès facilité au marché du travail européen permet aux détenteurs de ces documents de contourner les rigidités du système français, notamment celles imposées par une bureaucratie centrale souvent déconnectée des réalités locales.

La protection consulaire renforcée constitue également un atout non négligeable. Contrairement aux procédures de naturalisation traditionnelle, qui exigent plusieurs années de résidence, des examens linguistiques et une intégration administrative parfois kafkaïenne, la citoyenneté par filiation repose sur un droit préexistant. Cette approche pragmatique tranche avec l’approche centralisatrice française, où chaque démarche administrative semble conçue pour décourager les initiatives individuelles.

L’optimisation patrimoniale et les avantages fiscaux potentiels offrent par ailleurs des perspectives que nos gouvernements successifs semblent incapables de proposer. Selon les statistiques européennes de 2023, près de 2,8 millions de citoyens européens détiennent une double nationalité, chiffre en augmentation constante depuis 2020.

Irlande et Grèce : générosité administrative face aux blocages hexagonaux

L’Irlande illustre parfaitement cette approche pragmatique avec sa célèbre « granny rule ». Le système irlandais, supervisé par le ministère des Affaires étrangères de Dublin, permet à toute personne née hors d’Irlande de revendiquer la nationalité irlandaise si un parent ou grand-parent y est né. L’inscription au Foreign Births Register suffit pour officialiser ce droit, démarche qui contraste singulièrement avec les méandres administratifs français.

D’un autre côté, la transmission ne s’étend pas automatiquement aux arrière-grands-parents. Cette limitation raisonnable exige que le parent ou grand-parent intermédiaire se soit préalablement enregistré comme citoyen irlandais avant la naissance du demandeur. Une logique administrative claire, loin des complications byzantines que nos concitoyens subissent quotidiennement dans leurs relations avec l’État français.

La Grèce adopte une philosophie encore plus ouverte avec son principe de jus sanguinis illimité. Selon le ministère grec des Affaires étrangères, la citoyenneté grecque s’acquiert automatiquement par la naissance d’un parent grec. Cette transmission peut théoriquement se poursuivre indéfiniment, à condition que chaque génération intermédiaire ait été officiellement reconnue comme grecque. Un système qui privilégie la continuité familiale sur les contraintes bureaucratiques.

Évolutions récentes : entre ouverture et restrictions

La Hongrie propose depuis 2011 une approche mixte particulièrement intéressante. Le droit du sang hongrois s’applique automatiquement aux enfants de citoyens hongrois, même nés à l’étranger. Pour les descendants plus éloignés, une naturalisation simplifiée existe, conditionnée par la preuve d’une ascendance hongroise et la maîtrise basique de la langue. Cette exigence linguistique, loin d’être discriminatoire, témoigne d’un respect pour l’identité nationale que nos dirigeants pourraient méditer.

L’Italie, traditionnellement généreuse dans la transmission de sa citoyenneté « de père en fils », a récemment modifié sa législation. Le décret-loi n° 36 de mars 2024 limite désormais l’accès automatique à la citoyenneté aux descendants directs jusqu’à la deuxième génération. Cette restriction, bien que regrettable pour certains, témoigne d’une volonté de maîtrise démographique que nos gouvernants feraient bien d’examiner.

L’Espagne développe une approche mémorielle particulièrement audacieuse. Selon le ministère espagnol des Affaires étrangères, les descendants d’Espagnols originels peuvent prétendre à la nationalité jusqu’aux grands-parents. La Loi sur la mémoire démocratique de 2022 étend même ce droit aux descendants de ceux contraints à l’exil pour des raisons politiques, idéologiques ou d’orientation sexuelle.

Tableau comparatif des conditions d’accès

Pays Génération limite Conditions spécifiques Examen linguistique
Irlande Grands-parents Inscription au registre Non
Grèce Illimitée Reconnaissance officielle préalable Non
Hongrie Illimitée Preuve d’ascendance Oui (niveau basique)
Italie Deuxième génération Preuves documentaires Non
Espagne Grands-parents Lois mémorielles applicables Non

Perspectives et recommandations pratiques

Ces dispositifs européens révèlent l’inadéquation des politiques migratoires françaises, souvent plus restrictives envers nos propres ressortissants qu’envers les nouveaux arrivants. La recherche généalogique devient ainsi un investissement stratégique pour les familles françaises soucieuses de diversifier leurs options administratives et fiscales.

Les principales étapes incluent la reconstitution documentaire complète des lignées familiales, la vérification des critères d’éligibilité selon chaque législation nationale, et la préparation des dossiers administratifs. Cette démarche, bien que fastidieuse, reste infiniment plus accessible que les parcours du combattant imposés par nos administrations centrales.

Dans un contexte où nos territoires manquent cruellement de moyens et où le centralisme parisien étouffe les initiatives locales, ces passeports européens représentent une forme de résistance administrative légitime. Ils offrent aux citoyens français des alternatives concrètes face aux dysfonctionnements de notre système bureaucratique national.

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