Les délégations chinoise et américaine se sont réunies dimanche au Palacio de Santa Cruz à Madrid pour entamer des discussions visant à désamorcer la crise commerciale qui oppose Pékin et Washington. Les entretiens, confirmés par l’agence Xinhua et le gouvernement espagnol, portent sur les droits de douane et d’autres sujets économiques majeurs, notamment la question sensible de TikTok.

Qui est présent et où

La délégation américaine est conduite par le secrétaire au Trésor Scott Bessent. Côté chinois, des responsables de haut rang, dont le vice‑premier ministre He Lifeng, participent aux pourparlers. Les représentants chinois resteront à Madrid jusqu’à mercredi, selon les communiqués officiels.

Un contexte de tensions tarifaires en 2025

Les relations commerciales entre les deux puissances ont été marquées par une forte escalade cette année : tarifs douaniers multipliés, perturbations des chaînes d’approvisionnement et mesures de rétorsion. Un accord provisoire conclu plus tôt en 2025 avait permis d’abaisser temporairement les droits à 30 % côté États‑Unis et 10 % côté Chine, mais la situation reste fragile. En août, Washington et Pékin ont reporté de 90 jours l’entrée en vigueur de nouvelles hausses tarifaires, prolongeant une trêve jusqu’au 10 novembre.

TikTok, enjeu politique et commercial

Outre les droits de douane, la plateforme TikTok est au cœur des discussions. Les autorités américaines exigent que l’application soit cédée à un acheteur non chinois ou soit interdite aux États‑Unis pour des raisons de sécurité nationale. La date limite a été reportée au 17 septembre après un nouveau délai annoncé par le gouvernement américain.

• Objectif des négociations : réduire les tensions tarifaires et stabiliser les échanges.
• Durée : délégation chinoise à Madrid jusqu’à mercredi.
• Enjeu médiatique : TikTok et la sécurité des données au centre des pourparlers.

Ce qui est en jeu pour l’Europe et la France

Si Washington et Pékin parviennent à des accords limitant la hausse des tarifs, cela pourrait atténuer les perturbations des chaînes d’approvisionnement qui touchent déjà des entreprises en Europe, y compris en France. À l’inverse, un échec des discussions risquerait d’entraîner de nouvelles hausses tarifaires et une amplification des tensions commerciales mondiales.

Les pourparlers à Madrid sont présentés par Pékin comme un appel au dialogue et au respect mutuel. Les observateurs suivront de près les conclusions de ces rencontres, susceptibles d’influer sur les perspectives économiques internationales à court terme.