Enlèvement dans l’Orne : suspect visé pour viol, fillette retrouvée

Un homme de 34 ans, interpellé jeudi en Loire-Atlantique, est visé par une enquête pour viol après l’enlèvement signalé d’une fillette de 12 ans dans l’Orne. La mineure, prénommée Lucie, a été retrouvée saine et sauve aux côtés du suspect, a indiqué le parquet d’Argentan.

Arrestation et découverte de la victime

La disparition de la jeune fille avait conduit au déclenchement, jeudi vers 15 heures, du dispositif « alerte enlèvement » après sa disparition la veille à Dompierre (Orne). Le suspect, identifié comme étant Charles Foury, un homme de 34 ans et ami du père de la fillette, a été arrêté en fin d’après-midi à Montbert (Loire-Atlantique) après un signalement dans une supérette.

La mineure se trouvait à ses côtés lors de l’interpellation. Elle a été prise en charge à Nantes « en qualité de victime » en présence de ses parents, précise le parquet. Aucun élément du communiqué ne laisse apparaître d’atteinte physique majeure à l’arrivée des secours : la fillette a été décrite comme « saine et sauve ».

Des investigations élargies et une garde à vue prolongée

Initialement placé en garde à vue pour arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire de mineur, le mis en cause fait désormais l’objet de nouvelles poursuites. Le parquet d’Argentan a annoncé qu’il était également poursuivi pour viol sur un mineur de moins de 15 ans, sollicitation d’un mineur en vue de la diffusion d’images à caractère pornographique, corruption de mineur et conduite sans permis.

En conséquence, la garde à vue du suspect a été prolongée. Le parquet d’Argentan s’est dessaisi de l’affaire au profit de celui de Caen, qui dispose d’un pôle de l’instruction compétent pour ce type de dossiers.

Un important dispositif de recherche

Les recherches avaient mobilisé un dispositif important : la gendarmerie a mobilisé environ 120 gendarmes des Pays de la Loire, un hélicoptère et un drone dans le cadre d’un « plan Épervier ». Les enquêteurs ont souligné la complexité de l’affaire en raison du profil de l’individu et de l’âge de la victime. Selon une source au sein de la gendarmerie, « la difficulté, c’est le profil de l’individu et l’âge de Lucie » : il ne s’agit pas de deux enfants mais d’un adulte et d’une fillette de 12 ans.

Historique judiciaire du suspect

Le mis en cause avait déjà été condamné pour des faits de violences, notamment des violences par conjoint et des faits portant sur un mineur de moins de 15 ans, ainsi que pour des menaces de mort. Le communiqué du parquet précise par ailleurs qu’il fait l’objet d’une mesure de tutelle.

Procédure et suite de l’enquête

Le transfert du dossier au pôle d’instruction de Caen marque l’entrée de l’enquête dans une phase judiciaire plus spécialisée. La garde à vue prolongée permettra aux enquêteurs d’approfondir les auditions et les investigations techniques et judiciaires. Les autorités n’ont pas communiqué d’autres éléments concernant l’état des charges ni la date éventuelle d’une présentation devant un magistrat instructeur.

La découverte rapide de la fillette évite le pire, mais la gravité des faits reprochés au suspect conduit les services judiciaires et la gendarmerie à poursuivre des investigations approfondies pour faire toute la lumière sur cette affaire.

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