Nous émettons en moyenne entre 13 et 21 gaz par jour. Leur composition principale comprend de l’azote, du dioxyde de carbone, de l’oxygène, de l’hydrogène et du méthane. La plupart de ces émissions sont inodores ou faiblement odorantes.
Lorsque les flatulences proviennent de la fermentation de certains aliments riches en protéines, elles peuvent contenir du sulfure d’hydrogène, responsable d’une odeur désagréable. Cette présence de composés soufrés est, en règle générale, un phénomène bénin et lié aux transformations microbiennes dans le côlon.
Quand s’inquiéter ?
Des émissions trop fréquentes, douloureuses ou accompagnées d’autres signes (diarrhée, amaigrissement) justifient une consultation médicale. Le médecin pourra évaluer la situation et, si nécessaire, orienter vers des examens complémentaires.
Les praticiens demandent souvent au patient de tenir un journal des émissions et de son alimentation. Comme le soulignent les rédacteurs du Manuel Merck, il existe une grande variabilité individuelle dans la quantité et la fréquence des gaz émis par voie rectale. L’alimentation joue un rôle majeur dans ces variations, mais d’autres facteurs — différences de flore colique ou variations de la motricité du côlon — peuvent aussi intervenir.
Signes d’alerte cliniques
- Symptômes anciens chez une personne jeune, sans perte de poids : le risque d’une maladie organique grave est faible, mais il convient d’évoquer un trouble du comportement alimentaire, en particulier chez les jeunes femmes.
- Ballonnements associés à diarrhée et/ou amaigrissement, ou flatulences survenant systématiquement après certains aliments : ces éléments suggèrent un syndrome de malabsorption et nécessitent une prise en charge médicale.
En pratique, adapter son alimentation (identifier et réduire les aliments déclencheurs), améliorer l’hydratation et, si besoin, consulter un professionnel de santé ou un nutritionniste constituent des premières réponses. En cas de douleur intense, de saignement digestif ou de perte de poids inexpliquée, une consultation rapide est recommandée.
Sources : Destination Santé, Manuel Merck.