Gironde : l’État et les bailleurs unissent leurs forces contre le narcotrafic

Bordeaux, 19 septembre 2025. Le préfet de la Gironde, Étienne Guyot, a réuni ce vendredi l’ensemble des bailleurs sociaux du département pour acter une coopération renforcée dans la lutte contre le narcotrafic, en présence des procureurs de Bordeaux et de Libourne, Renaud Gaudeul et Loïs Raschel, ainsi que de représentants de la police et de la gendarmerie.

Une loi qui renforce les moyens d’action

La rencontre visait à présenter les dispositions de la loi du 13 juin 2025, qui élargit les possibilités d’expulsion locative dans les dossiers liés au trafic de stupéfiants. Selon le communiqué préfectoral, cette loi « visant à sortir la France du piège du narcotrafic » dote les pouvoirs publics et leurs partenaires d’un arsenal juridique renforcé pour faire face à la délinquance organisée et à ses conséquences locales.

Concrètement, la nouvelle réglementation permet au préfet d’enjoindre aux bailleurs, publics et privés, de saisir le juge judiciaire afin de résilier un bail lorsque des troubles liés au trafic de drogue sont constatés. Elle couvre également les comportements des locataires qui, par leurs agissements aux abords ou au sein d’un même ensemble immobilier, portent atteinte aux équipements collectifs, à la sécurité des personnes ou à la liberté de circulation des résidents.

Si le bailleur n’agit pas, le préfet pourra désormais se substituer à lui et saisir directement la justice pour obtenir la résiliation du bail.

Des bailleurs mobilisés

La procédure s’inscrit dans la continuité de la convention pour la sécurité dans l’habitat social signée le 28 novembre 2024 entre l’État et les bailleurs. À l’issue de la réunion, les organismes présents ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre, dès maintenant, ces nouvelles mesures « dans un esprit de coopération renforcée », a indiqué la préfecture.

  • Objectif affiché : agir rapidement face aux trafics identifiés dans les immeubles et préserver le cadre de vie des habitants.
  • Justification : troubles à l’ordre public, sentiment d’insécurité et pressions exercées sur les familles et les jeunes.
  • Mécanisme : principal levier juridique = saisine judiciaire pour résiliation de bail; substitution du préfet en cas d’inaction du bailleur.

Les magistrats appellent à l’application stricte

Le procureur de Bordeaux, Renaud Gaudeul, a rappelé la détermination des autorités : « Il n’est pas acceptable qu’un individu qui s’adonne au trafic de stupéfiants au bas de son immeuble puisse impunément y demeurer. » Les procureurs et les forces de l’ordre entendent désormais conjuguer leurs efforts avec les bailleurs pour rendre effectives les expulsions lorsque les conditions légales sont réunies.

La préfecture de la Gironde souligne que la réussite de cette démarche repose sur la confiance et la réactivité des bailleurs sociaux : signalement rapide, échanges d’informations entre partenaires et mobilisation conjointe des services de police, de gendarmerie et de justice.

Sur le terrain, les habitants et les élus locaux attendent des applications concrètes de ces mesures pour réduire les nuisances liées au trafic de stupéfiants et restaurer la tranquillité des quartiers concernés.

Tags

Partagez cette article :

Recevez gratuitement tous les matins à 7H votre journal par email ! Désabonnez-vous quand vous le souhaitez.

Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore