Un bâtiment abritant un internat islamique s’est effondré lundi à Sidoarjo, dans l’est de l’île de Java (Indonésie), faisant au moins trois morts et laissant une trentaine de personnes portées disparues, selon les autorités locales.
D’importantes opérations de secours
Les équipes de recherche et de sauvetage ont travaillé mardi sur le site où l’immeuble — fréquenté par des étudiants réunis pour la prière de l’après-midi — s’est écroulé soudainement. L’Agence nationale de recherche et de sauvetage a indiqué que le bilan provisoire était de trois décès et de 99 survivants, tandis que le Bureau national de gestion des catastrophes (BNPB) a précisé que les équipes recherchaient activement 38 personnes qui pourraient être coincées sous les décombres.
Plus de 300 intervenants, dont des soldats et des policiers, participent aux recherches, rendues difficiles par l’état « instable » des gravats. Les sauveteurs signalent l’empilement de blocs de béton et des éléments structurels instables, ce qui contraint à une progression prudente pour éviter d’entraîner l’effondrement de zones où des victimes pourraient encore se trouver.
Circonstances et victimes
Selon le gardien de l’internat, Abdus Salam Mujib, le bâtiment s’est effondré alors que des ouvriers coulaient du béton pour ajouter un étage. D’après lui, les piliers n’auraient pas supporté le poids du moulage, provoquant l’effondrement jusqu’au rez-de-chaussée. Les autorités hospitalières locales ont déclaré que deux personnes soignées aux urgences étaient décédées mardi après un premier décès signalé lundi; huit blessés sont hospitalisés et décrits comme étant dans un état stable.
Moyens engagés et risques
Les équipes de secours ont indiqué que l’utilisation d’engins lourds — grues et excavatrices — pourrait accélérer le dégagement des décombres mais présente un risque pour les survivants enfouis, puisque le mouvement des masses de béton peut provoquer de nouveaux effondrements. Les responsables appelent donc à une manœuvre mesurée, entre rapidité et sécurité des opérations.
Contexte et inquiétudes
L’accident relance les interrogations sur la sécurité des constructions en Indonésie. Ces dernières années, plusieurs effondrements de bâtiments ou d’éléments de construction ont déjà fait des victimes dans le pays : au début du mois, un bâtiment abritant une salle de prière s’était effondré dans l’ouest de Java, et des accidents meurtriers ont été recensés en 2022 et auparavant. Les autorités locales et la population évoquent le respect parfois insuffisant des normes de construction comme un facteur récurrent.
- Lieu : Sidoarjo, Java Est, Indonésie (environ 30 km au sud de Surabaya)
- Bilan provisoire : 3 morts, 99 survivants, 38 portés disparus
- Intervenants : plus de 300 personnes mobilisées (soldats, policiers, secours)
Les autorités nationales — dont le directeur de l’Agence nationale de recherche et de sauvetage Mohammad Syafii et le porte-parole de la BNPB Abdul Muhari — participent à la coordination des opérations et font état d’un dispositif important sur place pour tenter de retrouver les personnes encore portées disparues.
La prudence reste de mise sur le chantier des secours, où la priorité est donnée à la sécurité des équipes et à la préservation de vies potentielles sous les décombres.