Kim Ju Ae, la fille présumée du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, a effectué son premier voyage à l’étranger en marge du déplacement de son père en Russie. Jusqu’ici strictement protégée de l’œil public, la jeune héritière a fait sensation par sa présence remarquée lors de cette visite d’État hautement symbolique.

Une première sortie internationale sous haute surveillance

Le voyage de Kim Jong Un à Moscou pour commémorer le 80e anniversaire de la victoire sur le nazisme, samedi 3 septembre 2025, était l’occasion d’introduire officiellement sa progéniture sur la scène diplomatique. Escortée par un important dispositif de sécurité nord-coréen, Kim Ju Ae est apparue vêtue d’un manteau sombre et d’un béret assorti, en parfaite synchronisation avec la mise en scène officielle.

Objectifs et portée diplomatique

Cette apparition inédite répond à au moins deux objectifs pour le régime de Pyongyang :

• Affirmation dynastique : instaurer la filiation directe et préparer la relève du « Guide suprême ».
• Stratégie d’image : projeter une image de stabilité intérieure face aux sanctions internationales et aux tensions régionales.

Le choix de la Russie, partenaire historique et principal soutien économique, renforce le message politique. Moscou, en retour, a soigneusement orchestré un accueil solennel, symbolisant un rapprochement stratégique entre les deux puissances autoritaires.

Réactions et spéculations

Si l’apparition de Kim Ju Ae a été saluée dans la presse d’État nord-coréenne comme un signe de pérennité du régime, elle suscite aussi des interrogations :

• Quel rôle réel jouera-t-elle à l’avenir dans la diplomatie de Pyongyang ?
• Est-ce un simple coup de comm’ ou le début d’une préparation officielle à la succession ?
• Comment la communauté internationale interprétera-t-elle cette mise en avant familiale ?

En Occident, les analystes restent partagés. Certains y voient une manœuvre purement symbolique, tandis que d’autres estiment que la dynastie Kims se prépare activement à la relève, recréant un système monarchique au cœur de l’État.

À suivre

Ce premier déplacement qualifié « d’expérimental » pourrait annoncer d’autres sorties programmées à l’étranger, notamment en Chine ou en Asie du Sud-Est, pour asseoir définitivement la position de Kim Ju Ae au sommet du pouvoir nord-coréen. Pour l’heure, la fillette reste protégée du monde et revient à Pyongyang sous les regards vigilants d’un dispositif militaire hors norme.