Leclerc fustige le discours du gouvernement sur la dette en France

Michel-Édouard Leclerc, président du comité stratégique des centres Leclerc, a vivement critiqué lundi sur BFMTV-RMC la manière dont les gouvernements successifs présentent la question de la dette publique.

«Le spectacle est affligeant», selon Leclerc

Sur le plateau, l’homme d’affaires a dénoncé une «théâtralisation» de la dette par la classe politique, évoquant une «dramaturgie pleine d’ego» qui, selon lui, pèse sur le moral des Français. Il a tenu à relativiser la situation macroéconomique du pays : «La France n’est pas en faillite, elle est même en légère croissance», a-t-il souligné, rappelant les prévisions de l’Insee qui tablent sur une croissance attendue de 0,8 % en 2025.

Pour Michel-Édouard Leclerc, traiter la dette comme une fin en soi conduit à des diagnostics et des réponses inadaptés. «Dans nos boîtes, ce n’est pas le comptable qui fait le plan de développement», a-t-il expliqué, pour insister sur la nécessité de privilégier la croissance et l’activité plutôt que la simple réduction mécanique des déficits.

Taxe Zucman : «un épouvantail»

Le dirigeant de la distribution a également ciblé la taxe Zucman, mesurée clé portée par la gauche et évoquée comme point central des futures négociations budgétaires. Selon lui, cette mesure, qui propose un impôt plancher de 2 % sur les patrimoines supérieurs à 100 millions d’euros, joue davantage le rôle d’un symbole politique que d’un instrument efficace pour relancer l’économie. «Pour moi, c’est un épouvantail», a-t-il déclaré.

Il a ajouté que, malgré le soutien affiché de certains experts et personnalités, la taxe Zucman ne suffirait pas à résoudre les enjeux de croissance et d’inégalités. Plutôt que de multiplier les taxes, Michel-Édouard Leclerc plaide pour des mesures ciblées sur l’emploi et le pouvoir d’achat.

  • Priorité à la croissance : relancer l’activité pour réduire la pression sur les comptes publics.
  • Politique de revenus : augmenter les salaires, sortir de la «trappe à bas salaires» et rapprocher salaire brut et net.
  • Opposition aux taxes massives : privilégier des leviers structurels plutôt que des impôts symboliques.

À 73 ans, Michel-Édouard Leclerc renouvelle sa critique d’un discours public qui, selon lui, privilégie la mise en scène politique au détriment de solutions économiques pragmatiques. Ses propos relancent le débat sur l’équilibre à trouver entre maîtrise des finances publiques et politiques de soutien à la croissance en France.

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