Législatives : le RN en tête en cas de dissolution

Un récent sondage Ifop-Fiducial pour Le Figaro met en lumière une nette avance du Rassemblement national (RN) en cas de dissolution de l’Assemblée nationale, tandis que la majorité présidentielle subirait un recul sensible. Cette étude, menée les 29 et 30 août auprès de 1 005 personnes, reflète un contexte politique marqué par l’incertitude et la montée des tensions entre les principaux blocs.

Sondage Ifop-Fiducial pour Le Figaro

  • Rassemblement national (RN) : 29 % des intentions de vote (+1 point par rapport à mai).
  • Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) : 21 % (-1 point).
  • Ensemble ! (majorité présidentielle) : 17 % (-3 points).
  • Les Républicains (LR) : 6 % (-1 point).
  • Autres formations : 27 % (diverses droites, écologistes, souverainistes…).

Selon l’institut, le RN conforte ainsi sa place de premier parti d’opposition, profitant notamment du fort mécontentement vis-à-vis de la politique gouvernementale. À l’inverse, la majorité présidentielle pâtit de la dissension interne et du recul de la popularité du président de la République.

Implications pour la Nouvelle-Aquitaine

En Nouvelle-Aquitaine, territoire traditionnellement tourné vers la gauche, la progression du RN est tout aussi marquée. Lors des dernières élections régionales et cantonales, le parti d’extrême droite a déjà confirmé un électorat solide dans des départements comme les Landes ou la Gironde.

Si le scénario d’une dissolution se concrétisait, le RN pourrait espérer emporter entre 15 et 20 des 33 sièges de députés dans la région, contre 8 à 10 pour la Nupes et à peine 3 à 5 pour Ensemble. Les enjeux seraient d’autant plus cruciaux pour les élus sortants du Parti socialiste et de La France insoumise, qui cherchent à préserver leurs bastions historiques.

Réactions et perspectives

Christian Dupont, politologue à l’Université de Bordeaux, souligne que « la crise de confiance envers l’exécutif profite à l’extrême droite, mais aussi à l’extrême gauche, ce qui fragilise le centre ». Pour lui, « le véritable match se jouera dans les circonscriptions où les écarts sont faibles ».

Du côté du Palais-Royal, l’entourage du président prévoit une intensification des actions de terrain et des annonces sociales pour limiter l’hémorragie. Les petites formations régionales, comme le PS local ou les Verts, espèrent quant à elles capitaliser sur une dynamique de « front républicain » pour contrer la montée du RN.

En définitive, ce sondage conforte l’idée d’une recomposition profonde du paysage politique français. En Nouvelle-Aquitaine, région à la fois rurale et urbaine, les prochaines semaines seront décisives pour mesurer la capacité des partis à mobiliser leurs troupes et à inverser la tendance.

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