LFI met Plon en demeure avant sortie d’un livre sur l’islamisme

La France Insoumise (LFI) a adressé une mise en demeure à la maison d’édition Plon au sujet d’un ouvrage d’enquête annoncé pour octobre, qui affirme l’existence de liens entre une partie du parti et des réseaux islamistes, selon des informations publiées par Le Point et confirmées par Le Figaro.

Le point de départ

Par la voix de son avocat, Me Mathieu Davy, LFI a demandé à Plon, sous 24 heures et «par tous les moyens», de communiquer le contenu du livre intitulé Les complices du mal, signé par le journaliste Omar Youssef Souleimane. La maison d’édition prépare la sortie de l’ouvrage pour octobre.

Que prétend l’enquête ?

Selon la quatrième de couverture mise en ligne par un site de vente et reprise dans la presse, le livre s’appuie sur des infiltrations menées par le journaliste dans plusieurs associations de soutien à la Palestine. L’auteur y dévoilerait, d’après ces présentations, «l’alliance trouble de La France insoumise avec l’islamisme» et des liens entre certains candidats insoumis et des projets qu’il qualifie d’islamistes, visant à imposer de nouvelles normes sociales.

Réactions et personnages

  • Omar Youssef Souleimane a réagi sur le réseau X en dénonçant des tentatives de censure : «J’ai fui les persécutions… et je retombe treize ans plus tard sur des politiques qui voudraient me faire taire», a-t-il écrit.
  • La présidente Les Républicains d’Île-de-France, Valérie Pécresse, a vivement condamné la mise en demeure, accusant LFI de chercher à faire taire l’auteur.
  • Plon et les équipes éditoriales n’ont pas publié de totalité du manuscrit ; la maison affirme communiquer avec les interlocuteurs légaux habituels en cas de procédure.

Ce que dit LFI

Me Mathieu Davy indique que la procédure engagée vise à obtenir des informations sur le contenu du livre, «vu sa présentation pour le moins accusatoire». Le conseil affirme ne pas vouloir voir la réputation du parti atteinte par des «propos infondés et attentatoires à l’honneur», tout en rejetant certaines formulations qui lui sont attribuées dans la presse.

Volet juridique

La mise en demeure est un acte précontentieux courant : elle permet à un intéressé d’exiger communication ou retrait avant d’engager, le cas échéant, des poursuites judiciaires pour diffamation ou atteinte à la réputation. À ce stade, il n’y a pas d’annonce publique d’une procédure judiciaire formelle de la part de LFI ; la demande adressée à l’éditeur vise principalement à obtenir le texte ou des éléments précis avant publication.

Enjeux politiques

La polémique éclate dans un contexte politique tendu, où les accusations de liens entre acteurs politiques et réseaux religieux renforcent les débats sur la laïcité, la sécurité et l’influence d’organisations étrangères ou communautaires sur la vie politique française. Pour LFI, il s’agit d’un livre qui risque de stigmatiser et d’alimenter une campagne contre le mouvement ; pour les auteurs et quelques rivaux politiques, la publication doit permettre d’éclairer des connexions présumées.

La parution annoncée pour octobre et la communication entourant l’ouvrage devraient maintenir le sujet au cœur de l’actualité politique nationale dans les prochaines semaines.

Sources : Le Point, Le Figaro (confirmations publiées).

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