Loups : réglementation assouplie pour protéger les troupeaux en France

Assouplissement des règles après de nouvelles attaques

Face à la multiplication des attaques contre les troupeaux, l’Union européenne et l’État français ont adopté des mesures visant à faciliter la protection des éleveurs. En juin, l’UE a abaissé le niveau de protection du loup, ouvrant la voie à des réponses nationales plus souples. Le gouvernement français annonce qu’à partir de 2026, l’abattage d’un loup victime d’attaques pourra se faire sur simple déclaration, sans l’autorisation dérogatoire qui était jusque-là obligatoire.

Des éleveurs au bord de l’arrêt

Kelly Belly, éleveur de brebis, témoigne d’une situation critique : «l’an dernier, le loup a tué six de mes brebis, et malgré deux chiens de garde, cinq de mes agneaux ont encore été attaqués en mai». Pour lui et nombre d’agriculteurs, la répétition des attaques menace la viabilité économique et humaine de leurs exploitations. Certains réclament non seulement des moyens de dissuasion renforcés, mais aussi la possibilité d’effaroucher ou d’éliminer les individus les plus problématiques.

Chiffres et réactions

Depuis le début de l’année, 146 loups ont déjà été abattus en France, selon les données rapportées par les autorités gouvernementales. Ce chiffre témoigne de la montée des tensions entre protection de la faune et sauvegarde des activités pastorales.

  • Décision européenne : abaissement du niveau de protection du loup en juin.
  • Mesure française : suppression de l’autorisation dérogatoire, remplacée par un système déclaratif dès 2026.
  • Bilan humain et économique : éleveurs victimes d’importantes pertes de cheptel et craignant pour la pérennité de leurs exploitations.

Opposition des associations de protection de la nature

Les associations de protection de la faune sauvage s’opposent vivement à ces assouplissements. Elles dénoncent un manque de concertation scientifique et mettent en garde contre une «destruction systématique» des prédateurs. Pour ces organisations, les réponses doivent s’appuyer sur des études comportementales, des dispositifs de protection efficaces (clôtures, chiens de troupeau adaptés, gardiennage) et sur des plans de gestion fondés sur la conservation à long terme des espèces.

Un équilibre délicat à trouver

La réforme traduit la volonté des pouvoirs publics de répondre rapidement aux revendications des éleveurs confrontés à des pertes répétées. Elle pose cependant la question du juste équilibre entre la protection des activités agricoles et la conservation d’espèces protégées au niveau européen. Sur le terrain, la priorité reste pour beaucoup d’éleveurs la sécurité de leur troupeau et la survie de leurs exploitations.

Les prochains mois seront déterminants pour mesurer l’impact de ces nouvelles règles : nombre d’interventions déclarées, évolution des attaques et mise en place de dispositifs alternatifs de prévention seront autant d’indicateurs scrutés par les agriculteurs, les associations et les autorités locales.

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