Contexte — La visite d’État de Donald Trump au Royaume‑Uni se déroule dans un climat de forte mobilisation populaire. Accueilli par le roi Charles III et reçu par le Premier ministre Keir Starmer, le président américain arrive alors que Londres a connu des manifestations massives contre l’immigration.
André Kaspi : un soutien moral pour Trump
Invité de l’émission «Points de Vue» sur Le Figaro TV, le spécialiste des États‑Unis André Kaspi a commenté les rassemblements qui ont rassemblé plus de 100 000 personnes samedi dernier. Selon lui, ces manifestations de la droite nationaliste constituent un «appui» pour Donald Trump.
Kaspi souligne que, pour le camp du président américain, l’opinion britannique paraît s’aligner sur une partie de l’opinion américaine, notamment sur le rejet de l’immigration de masse et, plus particulièrement, de l’immigration clandestine. «Cela veut dire que pour Donald Trump, l’opinion britannique semble aller dans un sens un peu comparable à une grande partie de l’opinion américaine», a‑t‑il déclaré.
Un contexte politique tendu
Les manifestations ont lieu alors que le gouvernement de Keir Starmer doit composer avec une grogne populaire sensible sur les questions migratoires. Le mouvement nationaliste qui s’est mobilisé à Londres montre la montée en visibilité de ce thème dans le débat public britannique.
- Fait notable : Donald Trump est le premier président américain à effectuer deux visites d’État au Royaume‑Uni.
- Mobilisation : Plus de 100 000 personnes selon les autorités locales et les estimations relayées par la presse.
- Message : Les manifestants affichent un refus marqué de l’immigration clandestine et une hostilité envers les politiques d’accueil jugées trop permissives.
Quelles répercussions ?
Pour André Kaspi, la concomitance entre la visite présidentielle et ces rassemblements renforce la lecture selon laquelle les thèmes souverainistes et identitaires restent puissants en Europe et peuvent servir d’appoint électoral à des dirigeants ou personnalités politiques aux États‑Unis comme en Grande‑Bretagne.
Sur le plan diplomatique, la présence d’un président reçu par la monarchie et le gouvernement vise à tempérer les tensions ; sur le plan politique intérieur, elle met en lumière les lignes de fracture autour de l’immigration qui traversent aujourd’hui la société britannique.
En résumé — Les cortèges londoniens ont offert à Donald Trump un signal politique fort : un électorat européen visible et mobilisé partage, pour une partie, ses préoccupations sur l’immigration, en particulier sur la question de l’arrivée clandestine. Selon Kaspi, cela montre que la contestation des flux migratoires n’est plus cantonnée à un seul pays, mais parcourt plusieurs démocraties occidentales.