Le marché français du jouet affiche un « début d’année exceptionnel » avec une croissance de +10 % des ventes à fin juillet, la plus forte progression observée depuis vingt‑cinq ans, selon le cabinet spécialisé Circana (ex‑NPD).
Chiffres clés
Les données publiées par Circana mettent en lumière :
- +10 % de ventes globales à fin juillet 2025 par rapport à la même période l’an dernier ;
- Une hausse des volumes de +8 % et une augmentation du prix moyen de +2 % ;
- Un chiffre de ventes atteignant environ 1,8 milliard d’euros sur les sept premiers mois de l’année ;
- En 2024, le chiffre d’affaires annuel du secteur s’établissait à 4,3 milliards d’euros, en léger recul de ‑0,7 % sur un an.
Quelles catégories tirent la croissance ?
Certaines familles de produits enregistrent des progressions à deux chiffres :
- Jeux et puzzles : +35 % (dont +15 % pour les jeux de cartes) ;
- Jeux de construction : +31 % ;
- Peluches : +12 %.
Les jeux destinés aux enfants retrouvent une forte dynamique, tandis que les achats liés aux « kidultes » (adultes collectionneurs ou consommateurs de jouets) avaient pesé davantage sur le marché ces dernières années.
Rôles des marques et des licences
Le segment enfant profite du succès de marques et licences fortes. Circana place Pokémon, LEGO Botanicals, Lilo & Stitch, Formule 1 et Lego Technic parmi les meilleures ventes. Les licences représentent désormais 28,3 % des ventes en 2025, en hausse de +18 % sur un an et de +27 % sur deux ans.
Explications et contexte
Pour Frédérique Tutt, analyste chez Circana, « l’actualité est compliquée, les Français ont besoin de se faire plaisir, de sortir de cette morosité et de se faire du bien ». Selon les experts, la croissance du premier semestre relève davantage d’achats de plaisir que d’achats‑cadeaux anticipés pour la période de Noël.
La France se distingue aussi par sa performance par rapport à ses voisins européens, avec une hausse plus marquée que le Royaume‑Uni (+8 %) ou l’Allemagne (+3 %) sur la même période.
Le secteur du jouet, après plusieurs années difficiles et une stabilisation en 2024, aborde la haute saison (rentrée et Noël) dans un contexte porteur, mais restera à suivre pour vérifier si cette dynamique se confirme sur l’ensemble de l’année.
Source : Circana (ex‑NPD) / AFP, synthèse Sud Ouest.