Mineur de 17 ans écroué au Mans pour projets d’attentats

Un jeune de 17 ans domicilié dans la Sarthe a été mis en examen et écroué vendredi 5 septembre, suspecté d’avoir envisagé des attentats d’inspiration djihadiste visant notamment des bâtiments officiels et des ambassades, ont indiqué des sources proches du dossier à l’AFP.

Interpellation au Mans

Le mineur a été interpellé lundi au Mans, au domicile de ses parents. Lors de son arrestation, il s’est légèrement blessé en tentant de prendre la fuite avant d’être placé en garde à vue, précisent les mêmes sources. Le Parquet national antiterroriste (PNAT) a décliné tout commentaire officiel.

Détails des projets présumés

Selon une source proche de l’enquête, ouverte mi-août par le PNAT, les investigations se sont appuyées sur des échanges repérés sur des messageries cryptées. Les enquêteurs ont identifié plusieurs hypothèses d’attaques imaginées par le suspect, allant d’actions à long terme contre des institutions nationales à des projets plus immédiats et localisés.

  • Commissariat du Mans ;
  • Ambassades à Paris (Israël, Royaume-Uni, États-Unis) ;
  • L’Élysée, ministères (Intérieur, Armées) ;
  • Parlement européen à Strasbourg ;
  • Sièges de médias parisiens ;
  • Incendies d’établissements scolaires du Mans ou de massifs forestiers.

Éléments saisis au domicile

Au domicile du jeune, les enquêteurs ont retrouvé un serment d’allégeance au groupe État islamique, ainsi qu’une liste d’établissements scolaires de la ville accompagnée de chiffres correspondant vraisemblablement à des volumes de carburant. Des formules chimiques évoquant des procédés d’explosifs figuraient également parmi les pièces saisies.

Reconnaissance partielle des faits et défense

Devant les enquêteurs, le mis en cause aurait reconnu la majorité des faits qui lui sont reprochés. Il se serait dit déterminé à agir mais a également affirmé que ses projets n’étaient pas « concrets » en raison de leur ampleur, selon une source proche du dossier.

Me Dylan Slama, avocat du mineur, a réagi : « C’est un jeune qui est tombé dans une spirale à laquelle l’interpellation a heureusement mis un terme. Il va falloir étudier sur quelles failles et fragilités ces idées néfastes ont pu s’installer. Surtout, il va falloir chercher quel adulte a profité de la faiblesse de mon client. »

Contexte : une implication croissante de mineurs

Les responsables de la lutte antiterroriste alertent depuis plusieurs années sur la progression du nombre de mineurs impliqués dans des dossiers terroristes. Le PNAT avait indiqué fin juillet que 15 mineurs avaient été mis en examen en 2023, 18 en 2024 et 11 déjà au 1er juillet 2025. Avec la mise en examen de ce jeune, le total pour 2025 est porté à au moins 14 mineurs concernés.

L’enquête se poursuit pour préciser le degré d’autonomie du projet, identifier d’éventuels complices ou influenceurs et déterminer les voies et moyens par lesquels ces idées se sont diffusées auprès du mineur.

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