Pro D2 – Mont-de-Marsan
Le Stade Montois a décroché son premier succès de la saison en Pro D2 ce vendredi soir, s’imposant au finish face au RC Vannes (30-28). Après une semaine d’inquiétude et un début de championnat raté, les Landais ont livré une prestation collective qui leur permet de débloquer leur compteur et de respirer.
Des réactions marquées par le soulagement
Clément Briscadieu, entraîneur des trois-quarts, a résumé l’état d’esprit du groupe : « C’est un énorme soulagement. C’est quelque chose que l’on avait préparé, on devait répondre présent par rapport à notre non-match à Agen. Ça fait beaucoup de bien. La copie est bonne, même s’il y a beaucoup de choses à revoir, on a été imprécis sur beaucoup de secteurs, on n’a pas tout fait bien. On a rattrapé nos erreurs, ça prouve que ce groupe a de la ressource, à ceux qui en doutaient. Maintenant, la question, c’est est-ce qu’on est capable de répéter cette prestation tous les week-ends… »
Le demi de mêlée Christophe Loustalot, figure du match, n’a pas caché l’émotion : « Il faut qu’on joue des gros! On avait tellement peur de prendre une rouste à domicile qu’on s’est mis en face. Du coup, ça nous a réussi, nos initiatives… Il y avait beaucoup d’intensité défensive, offensivement le peu de ballons on a essayé de jouer juste, on a pris cette initiative avant la pause pour passer à +10, ça paye. La trouille au ventre, on l’a eue toute la semaine, l’atmosphère était particulière. Tout le monde avait peur, et quand tu as peur au rugby, tu te mets en face. Est-ce qu’on va être capable de le refaire? C’est la question… »
Le talonneur Luka Begic a mis en avant la discipline : « On savait que c’était possible, mais il fallait sortir un gros match, il fallait s’y mettre. On a fait le nécessaire pour gagner ce match. Aujourd’hui, la discipline a fait la différence. Cette séquence de pick and go à la 18e nous met dans le match. Dans les vestiaires, il y a du soulagement, on a enfin lancé notre saison. On savait que si on perdait encore, c’était compliqué, la confiance n’était pas au max. L’atmosphère était lourde cette semaine, mais mine de rien, on a trouvé des ressources pour ne pas se mettre le feu. »
Vannes : déception et points à travailler
Du côté vannetais, le manager Jean-Noël Spitzer a regretté la gestion du money-time : « J’aurais préféré que l’on ne soit pas à réaction… On a laissé Mont-de-Marsan dans le match et on savait que cela se jouerait dans le money time. Il va falloir qu’on soit bien meilleur mentalement, car de ce point de vue là, on n’était pas prêt. La dernière action? La touche ne peut pas être jouée rapidement, on va échanger avec les arbitres par rapport à cette situation. On avait les moyens d’éviter cette fin de match. On va avoir une semaine studieuse. »
Et maintenant ?
Ce succès (30-28) vaut plus que trois points : il redonne de la confiance à un effectif qui doutait et relance la dynamique montoise. Reste la question soulevée par plusieurs acteurs du club : la capacité à enchaîner des performances de ce niveau. Pour Mont-de-Marsan, la priorité sera désormais de confirmer lors des prochaines journées et de transformer ce premier succès en base solide pour la suite du championnat.