Narcotrafic à Clermont-Ferrand : Retailleau dénonce la barbarie

Clermont-Ferrand. En déplacement vendredi dans la capitale auvergnate, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a tiré la sonnette d’alarme face à l’escalade de la violence liée au trafic de stupéfiants, dénonçant « des sommets de barbarie » dans des affaires récentes.

Une violence inédite pour la ville

Selon le ministère et les autorités locales, depuis janvier plusieurs actes sanglants sont survenus en lien direct avec le narcotrafic : quatre personnes ont été tuées et une autre grièvement blessée. Le week-end dernier, deux fusillades se sont enchaînées pendant environ une heure, faisant trois blessés, dont deux dans un état grave. Le ministre a notamment pointé le corps calciné retrouvé le 13 août comme « le pic de cette barbarie ».

Contexte et explications officielles

Bruno Retailleau a estimé que ces violences résultent d’un effet rebond après des opérations de police : « les arrestations et les démantèlements de points de deal ont ébranlé l’écosystème de la drogue », provoquant une « guerre territoriale » où des groupes extérieurs tentent de prendre la relève.

Le ministre s’est rendu dans le quartier de la Visitation, proche de la gare, où l’un des points de vente a récemment été démantelé. Sur place, il a assuré que ce point « ne se réinstallera pas » et s’est rendu ensuite en préfecture pour annoncer des moyens supplémentaires visant à stabiliser la situation.

Renforts et dispositif de sécurité

  • Clermont-Ferrand a été inscrite fin juillet dans le dispositif « ville sécurité renforcée », permettant d’allouer des ressources supplémentaires aux forces de l’ordre.
  • Des renforts de CRS ont été déployés : la présence policière a été soulignée comme quasi permanente dans certains secteurs, « 20h sur 24 » selon une riveraine interrogée par la presse.
  • Le ministre a confirmé des annonces de renforts et de mesures opérationnelles en préfecture, sans détailler au-delà de l’engagement d’augmenter les moyens sur place.

Impact sur les habitants

Valérie, 50 ans, qui habite un immeuble du quartier affecté, témoigne de son quotidien bouleversé : elle confie ne plus descendre dans sa cave et éviter son balcon à cause des insultes et de la surveillance exercée par des dealers. Elle explique « respirer depuis vendredi car il y a une présence policière », tout en espérant que cette protection tienne dans la durée.

En mars, une opération avait abouti à l’arrestation de dix personnes « situées à un bon niveau du réseau » dans ce quartier, une intervention qui, selon les autorités, a contribué aux rivalités et à l’escalade observée au printemps, notamment après l’assassinat en avril d’un jeune homme de 19 ans d’origine albanaise.

En bref : face à une recrudescence de violences liées au narcotrafic à Clermont-Ferrand, le ministre de l’Intérieur a annoncé des renforts et promis de lutter pour empêcher la réinstallation des points de deal, tandis que les riverains vivent un climat de peur et d’incertitude.

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