Un mouvement national soutenu en région
La Confédération Paysanne a confirmé sa participation au mouvement des agriculteurs prévu le 10 septembre prochain. Après l’appel lancé par plusieurs syndicats agricoles, la mobilisation prendra place simultanément dans toute la France, et des actions sont d’ores et déjà annoncées en Nouvelle-Aquitaine.
Des revendications fortes face à la crise
- Baisse des prix : les producteurs dénoncent des tarifs d’achat trop bas imposés par la distribution.
- Coûts de production : engrais, énergie et matériel agricole ont vu leurs prix s’envoler.
- Concurrence déloyale : importations à bas coût et accords internationaux jugés défavorables.
« Nous ne pouvons plus travailler à perte », s’alarme un éleveur de la Vienne. Les manifestants réclament des garanties de revenu et la mise en place de mécanismes de régulation pour protéger les exploitations locales.
Actions programmées en Nouvelle-Aquitaine
Dans plusieurs départements, les paysans prévoient :
- Des opérations escargots sur les axes routiers stratégiques, notamment autour de Bordeaux et Limoges.
- Des rassemblements devant les préfectures pour déposer des pétitions.
- La présence de tracteurs et de matériel agricole pour marquer leur détermination.
Selon la Confédération Paysanne, la mobilisation doit rester non violente mais visuellement forte, afin d’attirer l’attention des pouvoirs publics et des Français sur la situation critique des exploitations.
Réactions des pouvoirs publics et perspectives
Le ministère de l’Agriculture, sollicité, assure qu’un groupe de travail sera réuni dès la fin septembre pour étudier les demandes. Les agriculteurs, eux, restent méfiants : « Nous avons déjà entendu des promesses », rappelle une viticultrice de Gironde, « mais nos factures continuent de grimper. »
Le rendez-vous du 10 septembre sera un test de force pour la filière et une occasion de faire entendre les voix des petits et moyens exploitants aux côtés des grandes structures syndicales.