Paris. La procureure de la République de Paris, Laure Beccuau, a livré vendredi un premier bilan des interpellations liées aux actions et manifestations du 10 septembre organisées sous la bannière « Bloquons tout » : 174 personnes ont été placées en garde à vue, dont une large proportion de femmes et très peu de mineurs.
Bilan chiffré et profil des personnes interpellées
- 174 placements en garde à vue à Paris.
- 10 mineurs concernés.
- 51 femmes placées en garde à vue.
- La plupart des personnes étaient inconnues des services de police et de justice avant le 10 septembre.
Interrogée sur BFMTV, la procureure a souligné « très peu d’interpellations » de lycéens et noté que la proportion de femmes était plus élevée que lors d’événements antérieurs. Ces éléments contrastent avec les déclarations du ministre de l’Intérieur, qui avait évoqué des fauteurs de troubles « jeunes ».
Etat des blessures et constatations
Sur le plan des blessures, la procureure a indiqué qu’aucun participant aux manifestations n’avait été signalé comme blessé dans le cadre des actions du 10 septembre. Côté forces de l’ordre, cinq policiers ont été légèrement blessés, selon ses informations.
Par ailleurs, l’analyse des images de vidéosurveillance a permis, selon les autorités, de déterminer qu’une grenade est à l’origine de l’incendie qui a ravagé un restaurant à Paris pendant les manifestations. Cette information figure parmi les éléments techniques examinés par les enquêteurs.
Suite judiciaire
Les personnes placées en garde à vue font l’objet d’examens judiciaires et d’auditions pour déterminer les faits reprochés et la participation éventuelle à des actions violentes ou à des dégradations. La procureure a présenté ces chiffres comme un premier bilan opérationnel, fondé sur les premières procédures engagées par les services de police et les enquêtes en cours.
Ce profil — peu de mineurs, présence notable de femmes et majorité d’individus non recensés auparavant par la justice — éclaire la nature hétérogène du mouvement observé le 10 septembre à Paris. Les autorités poursuivent leurs investigations afin de préciser les responsabilités et le déroulé exact des incidents survenus.