Pau : lacrymo dès 5h, interpellations et délit de fuite

Le mouvement « Bloquons tout » a démarré dans la nuit à Pau et a rapidement dégénéré : dès 5 heures du matin, des gaz lacrymogènes ont été employés sur le parking du Zénith, où une centaine de personnes s’étaient rassemblées, selon des témoins.

Les premières interpellations sont intervenues avant 7h30. La préfecture a confirmé qu’au moins cinq personnes avaient été arrêtées dans la matinée. Un contrôle d’identité a tourné au vinaigre : un participant a pris la fuite à bord d’un véhicule, qui a ensuite été pris en charge par les forces de l’ordre. Des images et témoignages évoquent des coups portés au cours de la poursuite ; la personne a finalement été appréhendée.

Itinéraire et blocages

À l’aube, le rassemblement, cloisonné par les policiers, a rejoint la faculté de Pau en chantant. Vers 7 heures, les manifestants ont décidé de bloquer le rond-point de la Chambre d’agriculture. La circulation est devenue très perturbée aux abords du boulevard Tourasse, de la rue de l’Université et de l’allée Condorcet, ainsi que dans le secteur de la cité administrative.

Après le rond-point de la Chambre d’agriculture, le convoi s’est dirigé vers l’université. Les forces de l’ordre ont déployé des renforts en ville : vers 7h30, une vingtaine de véhicules de la gendarmerie a traversé le centre en file indienne pour contrôler la situation.

Drones et surveillance

La surveillance aérienne a été un point de tension en amont de la mobilisation. Le préfet des Pyrénées-Atlantiques avait d’abord autorisé l’usage d’un drone pour surveiller le mouvement. Mardi 9 septembre, le tribunal administratif de Pau a jugé cet arrêté illégal après un recours introduit par un groupe d’avocats et de magistrats locaux.

Après cette décision, la préfecture a pris de nouveaux arrêtés pour déployer des drones sur plusieurs points stratégiques, notamment aux échangeurs autoroutiers de Pau et Artix, et sur des zones du littoral basque (Bayonne, Anglet, Biarritz).

Ambiance et réactions

Sur place, la tension était palpable. Une habitante interpellait les forces : « La lacrymo à 5 heures du mat, vous n’avez pas honte… ». Plusieurs manifestants ont dénoncé une dispersion précoce de leur organisation, qui dit vouloir « planifier » la journée d’action. Les autorités, pour leur part, invoquent la nécessité d’assurer l’ordre public et la sécurité routière.

Le mouvement « Bloquons tout » se poursuit par intermittence ailleurs en France ; à Pau, la matinée a été marquée par ces incidents précoces et par un dispositif de surveillance renforcé.

Nous relayons les faits tels qu’ils ont été rapportés par les autorités et des témoins présents. Les procédures judiciaires et administratives liées aux interpellations et aux dispositifs de surveillance restent à suivre.

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