Un homme de 31 ans a été mis en examen et placé en détention provisoire après le décès, mardi, d’une femme de 41 ans hospitalisée à Pau, a indiqué le parquet.
Les faits remontent au dimanche soir, lorsque les sapeurs-pompiers sont intervenus au domicile du couple à Billère et ont découvert la femme inconsciente au sol. Transportée à l’hôpital de Pau en état de mort cérébrale, elle est décédée mardi. L’autopsie a mis en évidence un hématome sous-dural au niveau du crâne, précise le procureur de Pau, Rodolphe Jarry, qui évoque des circonstances « confuses ».
Le compagnon, âgé de 31 ans, a été interpellé alors qu’il se rendait à l’hôpital pour rendre visite à la victime. Il a été placé en garde à vue puis mis en examen pour « meurtre par conjoint » et écroué, conformément aux réquisitions du parquet. L’information judiciaire a été ouverte et l’enquête confiée à un juge d’instruction.
Selon le parquet, l’enquête a fait apparaître un climat de violences conjugales au sein du couple, d’après des témoignages de voisinage et de l’entourage. Le mis en examen conteste la qualification retenue et évoque des « violences réciproques », affirmant qu’il y a eu des disputes le jour des faits. Il a également déclaré que la victime aurait ingéré des médicaments, déclaration qui sera vérifiée par les analyses toxicologiques en cours.
Le procureur précise que des examens complémentaires sont nécessaires pour établir les circonstances exactes du décès. Les résultats des analyses toxicologiques n’ont pas encore été rendus publics. Le mis en examen avait, par ailleurs, des antécédents judiciaires : il compte plusieurs condamnations au casier, dont une pour violences aggravées et une autre pour violences conjugales.
Chronologie des éléments connus :
- Dimanche soir : intervention des pompiers au domicile du couple à Billère ; la femme est retrouvée inconsciente.
- Transport à l’hôpital de Pau : état de mort cérébrale constaté.
- Mardi : décès de la femme à l’hôpital ; autopsie révélant un hématome sous-dural.
- Semaine suivante : ouverture d’une information judiciaire, mise en examen du compagnon pour meurtre par conjoint et placement en détention provisoire.
Cette affaire rejoint la problématique nationale des violences faites aux femmes. Le parquet rappelle que la qualification retenue pourra évoluer au fil de l’enquête et des expertises médicales. Pour l’heure, les investigations visent à préciser les causes du traumatisme crânien et à confronter les différents éléments recueillis auprès des témoins et de l’entourage.
La justice devra notamment prendre en compte les résultats des examens médico-légaux et des analyses toxicologiques pour éclairer les circonstances du décès et confirmer ou infirmer la responsabilité pénale du mis en examen.
Article rédigé à partir des informations communiquées par le parquet de Pau et d’un dépêche AFP.