Poutine revisite l’origine de la guerre en Ukraine : coup d’État ?

Le président russe Vladimir Poutine a publié fin août une nouvelle interprétation des événements ayant conduit à l’invasion de l’Ukraine, qualifiant la crise de « résultat d’un coup d’État ». Cette proclamation, diffusée sur le site du Kremlin, marque une étape supplémentaire dans la réécriture officielle de l’histoire du conflit, initié il y a plus de 18 mois.

Un discours révisionniste

Selon le Kremlin, les autorités de Kiev auraient pris le pouvoir en 2014 par un coup d’État « orchestré par l’Occident ». Poutine affirme ainsi que cette transition gouvernementale, à l’issue de manifestations de place Maïdan, aurait été dénuée de légitimité. Il avance comme preuve des documents internes, dont l’authenticité n’est pas reconnue par les services de renseignement européens.

Réactions internationales

  • États-Unis : Washington dénonce une « manipulation historique » visant à justifier l’agression russe.
  • Union européenne : Bruxelles s’inquiète d’une « propagande accrue » renforçant le discours d’ancrage nationaliste de Moscou.
  • Ukraine : Kiev qualifie cette version de « fake news » et rappelle que le changement de gouvernement s’est déroulé conformément aux règles constitutionnelles.

Enjeux et perspectives

Cette révision de l’origine du conflit intervient alors que les forces ukrainiennes engrangent des succès sur le terrain, soutenues par leur engagement européen et transatlantique. Poutine cherche, selon plusieurs experts, à consolider le soutien de l’opinion publique russe en martelant la thèse d’une menace permanente ourdie par l’Occident.

Pour le professeur Valeri Golovine, spécialiste de la politique moscovite, « ces discours renforcent la cohésion nationale en assignant à la Russie une posture de victime agressée ». Mais ils éloignent toute perspective de négociation, estime-t-il, et durcissent la ligne des occidentaux, condamnant la Russie à un isolement diplomatique croissant.

Conséquences pour la région

En Nouvelle-Aquitaine comme ailleurs en Europe, la poursuite de la guerre a des conséquences économiques et sécuritaires significatives : hausse des prix de l’énergie, flux migratoires inégaux, risques d’escalade militaire. Nombre de responsables régionaux plaident pour un retour rapide aux discussions de paix, dénonçant une dialectique de plus en plus belliqueuse des deux camps.

Conclusion
En revisitant l’origine du conflit, Vladimir Poutine confirme sa stratégie de communication : présenter l’invasion comme une réaction nécessaire. Mais ce récit ne convainc pas les capitales européennes, qui restent unies derrière l’Ukraine. La bataille des mots se poursuit, aussi âpre que celle des armes.

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