Albi (Tarn), 24 septembre 2025. Lors de l’audience de mardi 23 septembre, Cédric Jubillar a de nouveau clamé son innocence et contesté les reproches formulés à son égard concernant le suivi de ses enfants depuis la disparition de leur mère, Delphine.
Les gendarmes racontent la recherche de Delphine
La matinée a été dominée par le récit chronologique des premiers gendarmes intervenus pour rechercher Delphine. Leurs témoignages ont détaillé les premières heures d’enquête et les conditions des recherches menées autour du foyer du couple. Ces auditions ont ensuite conduit la présidente à interpeller l’accusé sur les propos tenus à l’encontre de la personne chargée du suivi des enfants.
« Je ne l’ai pas tuée » : la réaction de l’accusé
Interrogé au sujet d’une demande faite, selon la procédure, par l’administratrice chargée de la protection et du suivi des deux enfants, Cédric Jubillar a répondu avec force : « Je ne comprends pas comment cette personne soudain se retourne pour me demander, droit dans les yeux, de dire aux enfants où est leur mère. Mais je ne peux pas leur dire où elle est, puisque je ne l’ai pas tuée ! »
La phrase, prononcée devant la cour d’assises du Tarn, a été accompagnée d’une autre déclaration sur ses relations avec ses enfants : « Je n’ai pas envie qu’ils me voient en prison. »
Liens familiaux et échanges limités depuis l’incarcération
Les débats ont aussi porté sur la rareté des courriers et des visites. L’accusé a reconnu ne pas avoir beaucoup écrit à Elyah et Louis, aujourd’hui âgés respectivement de 6 et 11 ans, expliquant que la situation l’avait conduit à « baisser les bras ». Il a affirmé qu’une lettre datée du 28 juillet, pourtant adressée à ses enfants, n’était toujours pas parvenue, selon ses déclarations en salle.
Interpellé par l’avocate des enfants, partie civile, sur les visites en prison qu’il aurait pu solliciter, M. Jubillar a indiqué qu’il n’avait pas souhaité que ses enfants le voient incarcéré. Il a ajouté qu’une visioconférence aurait pu être une alternative, mais qu’on ne le lui avait jamais proposée.
Ce qui reste en jeu
Le procès se poursuit. Les témoignages des primo-intervenants et les débats autour des relations familiales ont illustré la charge émotionnelle de l’affaire devant la cour. Les questions soulevées en audience portent autant sur les faits techniques de l’enquête que sur l’impact humain de la disparition sur les proches et, en particulier, sur les enfants.
Photo d’illustration : Cédric Jubillar dans la salle d’assises du Tarn, le 23 septembre 2025. © LIONEL BONAVENTURE/AFP