Procès requis en France pour une Française accusée de recruter pour l’EI

Pnat demande un procès aux assises pour une ex-jihadiste

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) a requis, le 29 juillet, la tenue d’un procès aux assises spéciales à l’encontre d’une ressortissante française présentée par les magistrats comme une figure emblématique du groupe Etat islamique (EI), a-t-on appris de source proche du dossier.

Identifiée dans les médias comme Emilie König, cette femme est soupçonnée d’avoir passé dix ans en Syrie, dont cinq années de détention, et d’avoir exercé des fonctions de recruteuse, d’entremetteuse et de propagandiste au profit de l’organisation djihadiste.

Les chefs d’accusation retenus

  • Rester sciemment en zone irako-syrienne malgré les exactions commises par l’EI
  • Participation à des activités de recrutement de volontaires
  • Action en faveur de la propagande et de la mise en relation de candidats au départ

Le Pnat a décrit la prévenue comme une « véritable égérie » du groupe, formulation reprise par des sources judiciaires. Ces éléments ont conduit les magistrats à estimer qu’une instruction approfondie devait être suivie d’un débat devant une cour d’assises compétente en matière terroriste.

La décision finale d’engager un procès revient toutefois à la juge d’instruction saisie du dossier, qui doit apprécier la suite à donner aux réquisitions du Pnat.

Un dossier sensible au regard de l’histoire des départs

Les années passées en zone irako-syrienne par les ressortissants européens et les fonctions qu’ils y auraient exercées restent au cœur de nombreuses procédures ouvertes en France depuis la défaite territoriale de l’EI. Pour les magistrats, établir le rôle exact de chacun, sa participation aux crimes et la matérialité des actes de recrutement nécessite des investigations parfois longues et complexes.

Les éléments communiqués par le Pnat mettent en avant la persistance des liens entretenus avec l’organisation et des actions visant à promouvoir et alimenter ses rangs, justifiant à leurs yeux une traduction devant une juridiction spéciale.

Contactée, la défense n’avait pas fait de commentaires au moment de la publication de cet article. Le dossier suivra désormais son cours devant l’instruction, qui décidera d’un éventuel renvoi devant les assises spéciales.

Contexte : information rapportée par SudOuest.fr avec AFP. Les faits décrits relèvent des réquisitions du Parquet national antiterroriste et de l’instruction en cours.

Tags

Partagez cette article :

Recevez gratuitement tous les matins à 7H votre journal par email ! Désabonnez-vous quand vous le souhaitez.

Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore