Un sommet placé sous le signe de la sécurité

Le 29 août, au ministère de l’Intérieur, s’est tenu le traditionnel « Beauvau de la sécurité », où élus et membres du gouvernement ont planché sur la lutte contre l’insécurité et la gestion des flux migratoires. À l’issue de cette réunion, Bruno Retailleau, sénateur et chef du groupe LR au Palais du Luxembourg, a tenu une conférence de presse où il a affirmé : « Je ne vis pas dans l’angoisse du lendemain ».

Un discours mesuré et confiant

Plutôt que de céder à l’agitation médiatique, M. Retailleau a choisi la sobriété. Reconnaissant l’urgence de renforcer les moyens des forces de l’ordre, il s’est dit rassuré par les annonces du gouvernement, tout en rappelant la nécessité d’un suivi concret. Pour lui, l’heure est à la mise en œuvre et non aux postures partisanes.

Des enjeux majeurs pour l’Aquitaine

Dans notre région, où la délinquance et certains trafics persistent, la question de la sécurité reste au cœur des préoccupations. En Gironde, la hausse des cambriolages en zone périurbaine et la pression migratoire sur la côte basque obligent élus et préfet à travailler main dans la main. M. Retailleau a appelé les collectivités locales à saisir l’opportunité du Beauvau pour obtenir des moyens supplémentaires.

Trois priorités à l’agenda

• Renforcer les effectifs : meilleure dotation en agents de police et gendarmes, notamment dans les zones rurales de Dordogne et des Landes.
• Accentuer la coopération : développement des équipes mixtes police–gendarmerie et partenariats avec les municipalités d’Aquitaine.
• Réguler les flux : lutter contre l’asile économique et améliorer la surveillance des frontières terrestres et maritimes.

La réponse politique de la droite sénatoriale

Sans chercher à récupérer la lumière ministérielle, le président du groupe LR au Sénat veut faire valoir son expertise législative. Il se dit prêt à soutenir les textes qui sortiront du Beauvau dès la rentrée parlementaire. Mais attention, prévient-il : toute mesure doit être efficace et accompagnée de moyens financiers.

Un regard tourné vers la collection 2025

À moins de deux ans des prochaines échéances électorales, la droite sénatoriale tient à soigner sa crédibilité. L’exigence de résultats, martèle Bruno Retailleau, doit primer sur les postures politiciennes. En Aquitaine, où le Sénat compte plusieurs élus de terrain, chacun espère que l’après-Beauvau marquera un tournant concret pour la sécurité quotidienne.

Le temps de l’action

Alors que les annonces ministérielles pleuvent, le défi reste le suivi. Pour l’heure, Retailleau affiche une confiance mesurée. Son credo : « La meilleure réponse à l’angoisse des Français, c’est l’efficacité opérationnelle ». À Bordeaux comme à Pau, la promesse d’un plan d’action national doit désormais se traduire dans les quartiers et sur le terrain.