Richard Dourthe contre-attaque : l’ex-rugbyman dépose plainte à Dax

Richard Dourthe contre-attaque : l'ex-rugbyman dépose plainte à Dax

La tension monte d’un cran dans l’affaire qui oppose l’ancien international de rugby Richard Dourthe à l’influenceuse Charline Pradeau. Après une vidéo devenue virale lors des fêtes de Dax, l’ex-rugbyman passe à l’offensive judiciaire face à ce qu’il considère comme une instrumentalisation des réseaux sociaux. Une affaire qui illustre, une fois de surcroît, les dérives d’un système médiatique où l’accusation publique devient trop souvent une arme de destruction massive contre les personnalités.

La riposte judiciaire de Richard Dourthe face aux accusations

Richard Dourthe ne compte pas rester les bras croisés face aux accusations portées contre lui. Selon nos informations, l’ancien demi d’ouverture du XV de France a décidé de déposer plainte pour dénonciation calomnieuse auprès du parquet de Dax. Cette décision fait suite à la plainte déposée par Charline Pradeau le 25 août 2025 à Toulouse pour « outrage sexiste ». Une escalade judiciaire qui marque un tournant dans cette affaire médiatisée où chaque partie campe désormais sur ses positions.

Maître Arnaud Dupin, avocat de Richard Dourthe, a clairement exposé la position de son client : « Cette affaire va prendre une tournure judiciaire. On ne peut pas constamment jouer. Au bout d’un moment, il faut rappeler qu’il y a des règles et qu’on ne peut pas faire de dénonciation calomnieuse ». Des propos qui soulignent la détermination de l’ancien joueur à rétablir sa vérité face à ce qu’il considère comme une atteinte à son honneur.

L’affaire a éclaté le 17 août dernier, lorsque Charline Pradeau, influenceuse suivie par 137 000 abonnés sur Instagram, a publié une vidéo où l’on voyait Richard Dourthe soulever sa jupe alors qu’elle dansait sur un comptoir pendant la feria de Dax. En quelques heures, ces images ont fait le tour des réseaux sociaux, cumulant plus de 2 millions de vues. Un emballement médiatique caractéristique de notre époque, où le tribunal des réseaux sociaux rend son verdict bien avant la justice officielle.

Analyse de la vidéo : une version contestée des faits

La défense de Richard Dourthe conteste fermement la version présentée dans la vidéo devenue virale. Selon Maître Dupin, « on a fait une grosse analyse de la vidéo. L’extrait que l’on voit est coupé ». D’après ses explications, la séquence ne montrerait pas l’intégralité de la scène et omettrait des éléments contextuels essentiels. Une manipulation qui serait révélatrice des pratiques douteuses qui sévissent sur les plateformes numériques, où le sensationnalisme prime souvent sur la vérité.

Selon la version défendue par l’avocat, « à la base, Richard Dourthe est face au comptoir avec un ami. De manière volontaire ou involontaire, Charline Pradeau va toucher l’épaule de mon client avec son postérieur, ce que l’on ne voit pas dans la vidéo ». C’est suite à ce contact que l’ancien rugbyman se serait retourné. Par ailleurs, l’avocat affirme qu' »une des amies de l’influenceuse soulève sa jupe-short, ce qui peut laisser croire que Richard Dourthe en est l’auteur. En voyant cela, mon client refait la même chose ».

Les éléments contestés dans cette affaire peuvent être résumés ainsi :

  • La vidéo serait tronquée et ne montrerait pas le contexte complet
  • Un contact initial aurait été provoqué par l’influenceuse
  • Le premier soulèvement de la jupe aurait été effectué par une amie
  • Le geste de Dourthe serait une répétition, non une initiative

Les dessous d’une polémique amplifiée par les réseaux sociaux

Cette affaire révèle les mécanismes pervers qui régissent aujourd’hui l’économie de l’attention sur les réseaux sociaux. Pour l’avocat de Richard Dourthe, il y a une véritable « volonté de nuire » dans cette affaire. Une stratégie délibérée qui s’inscrit dans la logique mercantile des plateformes numériques, où la polémique génère de l’engagement et, in fine, des revenus.

« On est dans la démonstration du jeu des réseaux sociaux. L’intention est de montrer quelque chose de suffisamment provocateur pour être vendeur. Ces gens viennent aux fêtes de Dax pour récolter des followers », dénonce Me Arnaud Dupin. Une analyse qui pointe du doigt les dérives d’un système où la notoriété s’acquiert souvent aux dépens de la réputation d’autrui.

Protagoniste Position dans l’affaire Actions entreprises
Richard Dourthe Accusé initial Excuses privées puis plainte pour dénonciation calomnieuse
Charline Pradeau Accusatrice Publication de la vidéo puis plainte pour outrage sexiste
Parquet de Dax Institution judiciaire Ouverture d’une enquête le 19 août 2025

Un système médiatique à deux vitesses

Fait notable, Richard Dourthe avait initialement présenté ses excuses à Charline Pradeau, reconnaissant le caractère inapproprié de son geste. « Mon geste était déplacé et je comprends qu’il ait pu vous blesser ou vous mettre mal à l’aise. Ce n’était ni respectueux ni approprié, et je le regrette profondément », avait-il écrit dans un message que nous avons pu consulter. Une démarche de responsabilité qui n’a visiblement pas suffi à apaiser la situation, l’influenceuse ayant choisi de porter l’affaire sur le terrain judiciaire malgré ces excuses.

L’avocat de Dourthe souligne que son client est « extrêmement affecté » par cette situation, tandis que Charline Pradeau a partagé les nombreux messages de haine qu’elle aurait reçus depuis le début de l’affaire. Une spirale négative alimentée par l’exposition médiatique et les mécanismes d’amplification propres aux réseaux sociaux.

Juridiquement, les faits reprochés à Richard Dourthe pourraient être considérés comme une contravention de 5e classe ou comme un délit s’il existe des circonstances aggravantes. Une qualification juridique qui reste floue, comme le souligne Me Dupin : « Je ne sais pas sur quel fondement juridique cette enquête a été ouverte ».

Cette affaire, qui se joue désormais dans les prétoires, illustre parfaitement les dérives d’une société où l’accusation publique devient trop souvent une arme de destruction massive. Entre vérité des faits et instrumentalisation médiatique, la justice aura la lourde tâche de démêler le vrai du faux dans ce qui ressemble de plus en plus à un procès d’intention.

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