Mercredi 27 août, à l’Assemblée nationale, les députés ont examiné une motion de confiance soutenue par le Premier ministre François Bayrou. Contre toute attente, Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat, a choisi de voter en faveur du gouvernement.

Un choix contesté par le Rassemblement national

Le Rassemblement national (RN) n’a pas tardé à fustiger cette décision. Dans un communiqué intitulé « Renoncement, naufrage », le parti de Marine Le Pen dénonce « un abandon des valeurs souverainistes et conservatrices » et accuse le sénateur vendéen de « rejoindre le camp de la majorité présidentielle ».

• « M. Retailleau tourne le dos aux principes gaullistes », affirme Jordan Bardella, président du RN.
• Marine Le Pen considère ce vote comme un « camouflet infligé aux électeurs de droite traditionnelle ».
• Pour le RN, cette manœuvre illustre « l’alliance de convenance entre les partis de gouvernement ».

Contexte politique national

Cette motion de confiance intervient dans un climat tendu, marqué par la réforme de l’assurance-chômage et le projet de loi sur la réforme des retraites. Alors que François Bayrou cherche à affirmer son autorité, il comptait sur le soutien de la droite modérée. Le vote de Bruno Retailleau est perçu comme un signe de division au sein des Républicains, déjà fragilisés après plusieurs départs de cadres.

Réactions en Nouvelle-Aquitaine

Dans notre région, où le RN fait désormais jeu égal avec Les Républicains dans certaines circonscriptions, ce revirement n’est pas passé inaperçu. Plusieurs responsables locaux du RN, notamment en Gironde et en Charente-Maritime, ont relayé les critiques nationales :

• Charles Alvero, conseiller régional RN de Nouvelle-Aquitaine, estime que « ce choix affaiblit la droite face à la montée du RN ».
• En Dordogne, la fédération départementale qualifie le vote de « trahison » envers les électeurs.

Les prochains rendez-vous électoraux, à commencer par les élections départementales et européennes, seront l’occasion pour le RN de capitaliser sur ce que le parti présente comme un « basculement irréversible » des Républicains vers le centre.

Article rédigé par Nouvelles d’Aquitaine.