Un sondage du Figaro place le Rassemblement National largement devant
Selon le dernier sondage réalisé par l’institut IFOP pour Le Figaro en date du 2 septembre 2025, en cas de dissolution de l’Assemblée nationale, le Rassemblement National (RN) s’impose en tête des intentions de vote avec 35 %. Le camp présidentiel, réunissant Ensemble et ses alliés, n’obtiendrait quant à lui que 17 %, soit un recul de 5 points par rapport septembre 2024.
Principaux enseignements du sondage
- RN : 35 % (+3) ; avance nette en première position.
- NUPES : 20 % (stable) ; la coalition de gauche conserve sa dynamique, mais reste loin derrière le RN.
- Ensemble : 17 % (-5) ; plus faible score jamais enregistré depuis 2022.
- Les Républicains : 8 % (-2) ; parcours en dents de scie pour la droite traditionnelle.
- Autres formations (Écologistes, divers) : 20 % (stable).
Quel impact en Nouvelle-Aquitaine ?
En région Nouvelle-Aquitaine, les tendances nationales se confirment, voire se renforcent. Le RN y recueille 37 % des intentions de vote, contre 19 % pour Ensemble et 21 % pour la NUPES. Ces chiffres contrastent avec les législatives de 2022, où le parti de Marine Le Pen n’avait pas réussi à s’implanter aussi fortement dans des départements comme la Gironde ou le Lot-et-Garonne.
Les élus aquitains du camp présidentiel, interrogés en off, évoquent une « prise de conscience urgente » pour reconquérir l’électorat local, notamment sur les thématiques de la ruralité et de l’emploi. Du côté de la gauche, la NUPES compte capitaliser sur son ancrage territorial, en particulier dans les grandes villes comme Bordeaux et Poitiers.
Scénarios et réactions politiques
Si le président de la République décidait de dissoudre l’Assemblée nationale, la campagne démarrerait dans un climat tendu. Plusieurs magistrats nationaux estiment que cet avantage du RN dans les intentions de vote pourrait se traduire par un basculement du Palais-Bourbon, avec des conséquences sur les politiques économiques et migratoires.
En résumé, ce sondage révèle une dominante claire du RN, un affaiblissement marqué d’Ensemble et une gauche regroupée mais insuffisamment mobilisée pour rivaliser. La Nouvelle-Aquitaine, souvent gouvernée par des majorités plurielles, pourrait voir son paysage politique profondément bouleversé.