Rochefort : arrestation près de la maison d’arrêt
La nuit du 14 septembre, vers 22h40, la Brigade anticriminalité (BAC) de nuit a interpellé deux jeunes hommes qui s’apprêtaient à projeter un colis de cannabis dans la cour de la maison d’arrêt de Rochefort. L’opération confirme les craintes exprimées début septembre par le syndicat UFAP-Unsa au sujet des projections d’objets prohibés en raison de la surpopulation carcérale et du sous-effectif du personnel pénitentiaire.
Les deux individus, âgés de 18 et 19 ans, résidant respectivement à Aytré et dans les Landes, se trouvaient dans un logement de la rue Chanzy mitoyen avec l’établissement pénitentiaire lorsqu’ils ont été arrêtés. Les policiers ont saisi un paquet soigneusement emballé, destiné selon les enquêteurs à être lancé par-dessus la clôture jusqu’à la cour intérieure de la prison.
À l’intérieur du colis se trouvaient environ 50 grammes de résine et d’herbe de cannabis. En garde à vue, les deux jeunes ont déclaré avoir été contactés via Snapchat par une personne située dans le quartier de Villeneuve-les-Salines à La Rochelle, qui leur aurait proposé de réaliser cette « course » en échange d’une somme comprise entre 50 et 100 euros.
Inconnus des services de justice, les deux individus ont finalement été remis en liberté à l’issue de leur garde à vue. Ils doivent répondre de leurs actes devant le tribunal de La Rochelle par une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité fixée au 20 février prochain.
Contexte local et enjeux
La maison d’arrêt de Rochefort, située en centre-ville et cernée par des habitations mitoyennes, fait l’objet d’inquiétudes récurrentes sur sa capacité à empêcher l’introduction d’objets interdits depuis l’extérieur. Le signalement du syndicat UFAP-Unsa, le 1er septembre, pointait précisément l’impossibilité pour les agents pénitentiaires de lutter efficacement contre ces projections extérieures en raison de la surpopulation carcérale et du manque d’effectifs.
Cette nouvelle interpellation illustre la difficulté à protéger les établissements pénitentiaires contre des approvisionnements venus de l’extérieur, même lorsqu’ils sont organisés de manière rudimentaire via des réseaux sociaux ou des relations locales. L’affaire devrait également alimenter les débats sur la sécurité des établissements et les moyens à allouer aux personnels pour prévenir ce type d’approvisionnement.
- Date de l’interpellation : 14 septembre, vers 22h40
- Lieu : rue Chanzy, mitoyen de la maison d’arrêt de Rochefort
- Objets saisis : paquet contenant ~50 g de résine et d’herbe
- Personnes : deux hommes de 18 et 19 ans, résidant à Aytré et dans les Landes
- Suite judiciaire : convocation pour comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité le 20 février à La Rochelle
Reste que, au-delà de cette affaire locale, la question de la lutte contre les flux de stupéfiants vers l’intérieur des prisons demeure un enjeu pour la sécurité des établissements, des personnels et des détenus.